Une suite à la hauteur du monument ?

Pour écouter notre podcast sur le sujet :
Partie 1 : Bit.ly/5DCcognat
Partie 2 : Bit.ly/5DCnova

Alors que la très belle réédition du manga s’est récemment terminée chez Glénat Manga, l’occasion nous semblait parfaite pour nous demander si cette suite était finalement à la hauteur du monument qui la précède…

Gunnm Last Order : une suite placée sous le signe de la hard SF.

On le sait, Gunnm Last Order est né de la frustration de l’auteur pour la fin déceptive de Gunnm, et de sa volonté de prolonger la quête des origines de Gally sur la cité de Zalem et au-delà, au cœur de la station orbitale de Jeru. Sacrée promesse ! Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Yukito Kishiro a fait les choses en grand pour décrire cet univers spatial. Nouveaux personnages, techniques de combats et enjeux philosophiques vertigineux nous sont ainsi dévoilés au gré de références scientifiques pointues et de nombreuses notes de bas de pages parfois jugées indigestes. Reste qu’il serait dommage de se décourager et de passer à côté de cette lecture d’une richesse et d’une densité inouïes.

Et Gunnm devint un shônen ?

Car que les amateurs de bagarre se rassurent ! L’autre point central de Gunnm Last Order est la tenue du ZOTT – alias “Zenith of Things Tournament“. Ce grand tournoi interplanétaire, qui va courir sur l’ensemble du manga, va voir Gally et ses compagnons rencontrer de redoutables équipes de guerriers vampires, hypnotiseurs augmentés et autres karatékas cyborgs. Nos héros vont, dès lors, devoir se transcender et apprendre des autres en les affrontant dans des combats à la maestria graphique inégalée. Gunnm deviendrait-il un shônen ?

Gunnm Last Order : l’amour de la hard SF… et du karaté !

La seconde partie du manga voit le tournoi du ZOTT se poursuivre et se conclure au gré d’affrontements spectaculaires et graphiques mettant en scène des pénis géants, des êtres génétiquement manipulés et autres robots nano-augmentés. 60 chapitres placés donc sous le signe du combat… et du karaté ! Car l’introduction du bon gars Toji, du loubard Zekka ou du crustacé Taraba nous permettent en effet de découvrir que cet art martial ancestral recèle bien des voies… À tel point qu’on se demande si cet amour du karaté ne fait pas partir Kishiro un peu loin dans son délire !

La transcendance de Gally.

Car n’oublions pas que la véritable héroïne du manga n’est pas une discipline de combat, c’est bien Gally. Et quelle héroïne ! Elle qui est absente au début de cette nouvelle partie nous revient de manière absolument épique, pour ensuite se transcender en finale dans une forme ultime “angélique” digne – encore une fois – d’un climax de shônen nekketsu ! Mais son histoire n’est pas finie pour autant, Gally nous donnant rendez-vous pour de prochaines aventures, sur Mars…