L'Ascension du Haut Mal, Tome 6
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L'Ascension du Haut Mal, Tome 6

BD franco-belge de David B. (2003)

Dernier tome très décevant.


L'auteur passe beaucoup de temps à expliquer des choses mais ne parvient jamais à nous les faire vivre. Il aborde ici son parcours artistique, ce qu!i est fort peu intéressant par rapport aux sujets des précédents tomes (disons que tout mettre dans le même panier, sachant que les autres sujets ont été plus approfondis, la comparaison fait forcément mal ; c'est dommage parce que c'est en soi un sujet hyper intéressant) et un peu plus égocentrique (les précédents tomes parlaient plus de lui que de son frère, mais ici on n'en voit pas toujours l'intérêt). Pour justifier cet ajout de page : quelques rêves reproduits (de ce que j'ai cru comprendre, c'est un peu un retour aux sources puisque David B. aurait transposé quelques rêves en début de carrière). C'est pas super, surtout qu'on ne sait pas toujours quand le rêve s'arrête et qu'on revient à la réalité. Les personnages sont toujours aussi peu creusés, les conflits toujours aussi peu creusés, les résolutions inexistantes. C'est très théorique au final, mais on a aussi l'impression d'être face à une auto-analyse plutôt que face à une histoire. On apprend des choses, les personnages ont une caractérisation et une personnalité, mais le tout est si faiblement exploité qu'on ne peut que s'agenouiller et joindre les paumes au visage.


Graphiquement c'est joli, mais c'est aussi lassant. En effet, c'est toujours un peu la même chose ce système symbolique ; et puis rien n'est expliqué, je suppose qu'il a puisé ses symboles dans ses nombreuses lectures, mais impossible pour le lecteur de savoir de quoi il retourne ni même de savoir où chercher pour retrouver l'origine de ces symboles qu'il utilise un peu à tort et à travers. De plus ça ouvre des pistes qui sont aussitôt écartées narrativement parlant. Les personnages sont bien dessinés, l'évolution physique des personnages est intéressante, sauf peut-être pour la dernière représentation de Jean-Christophe qui est un peu trop caricaturée.


Bref, l'intrigue se montre au final assez insignifiante, c'est dommage ; on en ressort avec l'impression que l'auteur n'a pas vraiment abordé son sujet, qu'il a juste témoigné de son agonie avec beaucoup d'égocentrisme, sans le recul nécessaire pour se permettre d'étoffer les personnages et les situations. Dommage parce qu'il y avait beaucoup de potentiel.

Fatpooper
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le 27 sept. 2018

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