L’ambition est louable, l’énergie certaine, le résultat intrigant

Gabriel Rodriguez n’a pas froid aux yeux. Ne convoque-t-il pas dans ce premier tome de L’épée sacrée (Sword of Ages), qu’il dessine et scénarise, la crème des mythes fantastiques – Le cycle arthurien, Conan, Le Seigneur des Anneaux – pour les associer aux grands noms du Space Opera – Star Wars, Warhammer – et à des bribes du Livre de la jungle ?


Élevée par des tigres à dents de sabre dotés de parole, la jeune Avalon est appelée par le vieux mage « hells angels » Merlin à se joindre à trois aventuriers typés, un mercenaire traqueur cynique, un sabreur silencieux et un guerrier bavard, dans une quête à l’épée magique.


L’exercice prestement expédié, notre nouvelle « communauté de l’Épée » est confrontée à un conflit planétaire opposant deux clans autochtones, des guerriers blancs et de musculeux orques rouges, à une sinistre et expéditive garde noire extraterrestre. Par une commode fatalité scénaristique, tout ce beau monde se trouve contraint de se battre à l’épée. Avouons que les combats sont de toute beauté. Gabriel Rodriguez multiplie les angles, les situations et les adversaires, le sang fuse et les têtes volent. Le dessin précis et les couleurs pastelles évoqueront chez les plus anciens le trait de Moebius. La référence est flatteuse.


Le scénariste chilien est moins habile. Si les deux premières séquences, l’enfance et la quête de l’Épée, sont claires, la suite est plus obscure. Pourquoi se battent-ils ? Quel est l’enjeu de ce conflit ? Les réponses nous seront-elles livrées dans la suite ? Nous l’ignorons. Rodriguez est néanmoins parvenu à nous intriguer, nous contraignant à attendre la suite.

Step de Boisse

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