L'Homme qui ne voulait pas mourir - Spirou et Fantasio, tome 48 par NicoBax

ça faisait un bail que j'avais pas lu d'aventures de Spirou et Fantasio, peu emballé par la nouvelle équipe créative qui a succédé au duo Tome et Janry. Morvan et Munuera avaient repris le flambeau de ceux qui ont sans doute écrit les meilleures pages de la série au tome 47 (l'écolo-naïf "Paris Sous Seine" sorti en 2004), et le moins qu'on puisse dire, c'est que si le dessin était plus "moderne", on avait perdu ce qui faisait l'intérêt de Spirou. C'était vide, sans âme, sans humour et on aurait pu mettre n'importe quels personnages à la place du groom et de Fantasio.
Du coup, un peu frileux même si content de remettre le nez dans cette univers bon-enfant et dynamique. Cette fois-ci au moins, Morvan a été puisé dans la mythologie de la série pour assoir son histoire : on retrouve le Fantacopter, le vilain Zantafio, le fameux tonton qui avait été à l'origine du tome 4 "Spirou et les héritiers" (en 1952 !), la Palombie du Marsupilami, les mafieux russes, etc... Et là, limite c'est too much. Les clins d'oeil sont à peu près aussi fins qu'un sketch de Dubosc, les dialogues passablement lourds (notamment des jeux de mots sur les couleurs pendant une bagarre) et le fond cruellement fade.
Spirou a toujours été une bédé assez naïve et burlesque mais Tome & Janry avaient tenté d'opérer un virage plus adulte lors de leurs dernières histoires ("Luna fatale", "Machine qui rêve", "Le rayon noir"...), Spirou et Fantasio vieillissaient et les auteurs s'en amusaient... Là, on revient à un Spirou façon Tintin qui résout une guerre civile en 3 coups de cuillère à pot avant de trouver l'Eldorado. On est loin du sombre "La vallée des bannis" (un des meilleurs Spirou à mes yeux).
Un petit mot sur le dessin de Munuera... Je le trouve plus dans une tradition "dessin-animé" que dans une tradition "bédé franco-belge". Je ne sais pas exactement quoi en penser, d'un coté, certaines planches sont super dynamiques et les couleurs explosent pour en mettre plein les yeux, et puis parfois, c'est trop, un peu surfait, un peu trop "jeuniste" pour être honnête.
NicoBax
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le 7 nov. 2010

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