Ha, ces femmes qui portent la culotte.

Je n'ai pas beaucoup d'album de la saga. Et ceux que j'ai sont les premiers récits. Alors là du coup je fais un bon de 13 albums! C'est énorme. Le style de Jijé a évolué.

Son trait est plus léger, on sent qu'il maîtrise mieux son pinceau, on ressent aussi la vitesse à laquelle il travaille sans jamais perdre en lisibilité ni en efficacité. Il utilise aussi de plus en plus de taches pour illustrer des détails, des ombrages etc. C'est bien plus couillu. Vraiment c'est bandant! Il y a juste un hic, je trouve que la mise en page prête parfois à confusion, on ne sait pas tout de suite si on doit lire en dessous ou en bas. Sa mise en page est plus libre et moins enfermée dans un classicisme (le traditionnel gauffrier). Cela permet de donner plus de vie au travers de cadrages plus dynamiques, faisant fi, parfois du cadre même de la case.

Pour ce qui est du récit, c'est un peu toujours pareil. Un histoire compliquée qui fait voyager Jerry et son pote Pancho entre deux bandes rivales, il y a bien sûr des trahisons, des femmes, des idiots, des indiens... Tous les ingrédients habituels quoi! J'espérais tout de même qu'au moins l'auteur gèrerait un peu mieux le rythme, d'autant plus qu'il est ici aidé d'un scénariste. Hélas non, une fois de plus, la résolutione st absurde se déroule sur une ou deux pages et rend tout ce qui s'est passé un peu vain. En même temps ça donne un certain ton absurde. mais l'histoire me passionnait tellement que j'ai été frustré de cette fin si facile (un peu comme dans no country for old men).

Bref, Jijé s'est considérablement amélioré graphiquement, mais ses scénarii manquent toujours de place pour une fin convenable.