La Grande Ourse
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La Grande Ourse

BD franco-belge de Elsa Bordier et Sanoe (2017)

La couverture et le point de départ de cette BD m'avaient attiré lorsque j'étais en train de regarder les nouveautés BDs pour savoir ce qui était en train de sortir. Et puis, elle sortait dans la collection Métamorphose, chez Soleil, une collection que j'apprécie particulièrement ! Il y a tellement de bonnes choses qui sont sorties dans cette collection, je n'allais être qu'emballé par cette BD.


Et puis... je ne sais pas. Un peu la déception ? Oui. C'est ça, la déception. Mais pas une déception forte, du genre "c'est vraiment mauvais, pourquoi est-ce que j'ai perdu mon temps avec ça". Plutôt "il y a tellement de potentiel là-dedans, et pourtant, et pourtant...", l'impression qu'il y aurait pu y avoir plus. Qu'on ne passe pas assez de temps sur les différents moments, les différentes épreuves, sur l'évolution de l'héroïne. Un petit arrière-goût de "j'aurais aimé plus" ? Oui, c'est exactement ça.


Le point fort de cet album, clairement, c'est le dessin de Sanoe, splendide, plein de poésie, et vraiment élégant, qui retranscrit un univers plein de magie et de splendeur, mais aussi avec un peu de noirceur. Le design des personnages, des créatures, les paysages, vraiment, toutes les planches sont splendides, et rien que pour ça, la BD mérite au moins un coup d'œil. Vraiment.


Mais la BD souffre vraiment de son scénario. Si le sujet de la mort et du deuil, ainsi que de l'isolement, sont des sujets intéressants et, finalement, abordés avec une certaine délicatesse de la part d'Elsa Bordier, c'est au niveau du déroulement narratif que la BD souffre. Les différentes étapes du chemin pour faire face au deuil et reprendre goût à la vie, pour Louise, ne paraissent qu'esquissées, à part peut-être le passage dans la forêt, et les choses semblent s'améliorer comme par magie, plutôt que de réellement d'offrir à Louise le temps de comprendre et d'ouvrir les yeux sur les choses qui l'entourent, ou offrir au lecteur de voir ce qui permet à Louise de réapprendre à sourire. Si chaque étape avait pu être aussi développée que celle de la forêt, permettant au lecteur de vraiment apprécier la leçon que Louise apprend à chaque étape, je pense que la BD aurait probablement pu offrir une histoire plus marquante, avec plus de substance.


Il y a beaucoup de belles touches, de beaux moments dans cette BD, mais j'en suis ressorti avec une déception pour le potentiel qui y dort et qui aurait peut être pu être développé si celle-ci n'avait pas été un one-shot ou été un one-shot un peu plus conséquent.

LumehaAsh
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le 5 déc. 2017

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Lumeha Ash

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