Déjà, un titre avec "méphitique" dedans, ça mérite attention. Pas entendu ça depuis la princesse Léïa en 79... Un a priori positif, donc, confirmé par cette sautillante aventure pleine de primesautiers massacres à la chaîne... Qu'est-ce qu'on rigole, quand même. Alors, bien sûr, il y a l'humour crotte de nez et fiente de bœuf géant, ça n'est pas la partie la plus délectable, mais c'est noyé dans une tonne de bonne humeur graphique et de gags fringants qui permettent de passer avec indulgence sur ce petit côté Shrek qui ne plaide pas pour un acquittement complet. Malgré tout, quel régal. Le scénario recèle son lot de trouvailles joyeuses et le dessin, aaah, le dessin, eh bien il a sa place au Panthéon des champions de l'expression. Tout est incroyablement éloquent, de l’œil torve de certaines bébêtes non homologuées jusqu'aux postures jouissives des trolls en plein massacre. Ça suinte l'empathie par tous ses traits, ça, et ça fait un bien fou. Et ça ne recule devant rien, c'est la patte des champions.