Les bleus se mouillent

"Encore des bateaux!?" me suis-je écrié en voyant la couverture. J'avais complètement oublié cette histoire.

Ca commence assez bien : la mission est d'infiltrer un bateau pour assassiner un beau parleur sudiste. Pour peu on se croirait dans un jeu video. Le pitch est très cool. Hélas, Cauvin ne lui rend pas justice. Très vite onse rend compte que ça stagne qu'il ne se passe rien grand chose et qu'au lieu de privilégier la tension, Cauvin... je sais pas ce qu'il fait en fait ! Blutch fait beaucoup de bêtises (au lieu de ne contacter le sergent que lorsque c'est nécessaire il y va sans cesse !) rappelant par là l'album Le David où il était question d'infiltration là aussi. Puis il y a cette fin ultra facile qui rend tout l'album vain ; ce n'est pas l'échec qui me dérange mais plutôt le manque de conséquences de celui-ci car cela révèle combien les enjeux n'étaient pas si importants que ça finalement ! L'album se termine sur une note d'humour.

Il faut également noter que Blutch et Chesterfield ont commis bien des bourdes, mais le général Alexander les a toujours sauvés, agissant comme un père pour eux. C'est donc curieux de commencer l'album par un procès aussi ridicule, en décalage vec tous les autres albums.

Graphiquement, y a de très beux plans, le bateau est super bien dessiné, et les ambiances sont efficacement rendues. Juste un découpage trop classique et inintéressant.

En dépit de tous ces défauts pré-cités, l'album reste convenable et divertissant. Mais c'est tellement dommage de bâcler un tel pitch !