Ce que je redoutais est finalement arrivé! Les flous dont Carpentier se fait le spécialiste ont fini par contaminer Ernst! Il y avait déjà un gag comportant ce procédé dans l'album précédent, mais ici c'est carrément en couverture. Les couleurs de Laurent sont, pour le reste, assez horribles : il abuse de dégradés et sa palette est bien trop variée, et surtout il utilise trop de procédés informatiques, ce qui rend l'ambiance froide et morte. Je ne sais aps pourquoi Ernst ne change plus de coloriste, celui ci est tellement pire que Leonardo...
Pour les histoires, c'est comme dans l'album précédent : c'est trop fou, les auteurs ne s'accordent aucune limite, mais n'en profitent pas pour autant pour approfondir leurs blagues : tout est simple et inefficace. Parfois même on sort carrément du thème de la zappette, et d'autres thématiques sont tellement mal exploitées qu'on ne les comprend pas (accro de la zappette? une idée géniale mais très mal introduite et sans aucune conclusion... juste des gags qui se répètent!).
Le trait est toujours moins intéressant. Ce qui devient inquiétant c'est qu'on reconnaît de moins en moins le style de Ernst. Surtout dans les personnages secondaires. Il ne manie pas non plus les pleins et les déliés avec élégance.
Est-ce qu'en soi l'album est mauvais (puisque là je ne fais que comparer aux autres albums)? Et bien ça passe, mais c'est pas génial. En fait, ça fait de plus en plus penser à des séries publiées chez Bamboo. C'est à dire qu'on a un concept pas très creusé qu'on étire au maximum. Beaucoup de redondance donc.
L'album n'ennuie pas mais n'amuse pas vraiment non plus. Pas indispensable donc.