Une magnifique façon d'apprendre l'histoire de Florence et de l'Italie, que cette BD.
Bien sûr, c'est romancé, pour que les personnages soient attachants, et dieu sait qu'ils le sont malgré leurs défauts, ces Médicis de bande dessinée...


Comme le dit Alfaric, le pouvoir (et son corollaire l'argent, et versa vici) attire les homines crevarices, c'est ainsi. On peut donc se douter que la famille Médicis ne fut pas des plus gentillettes, marchands de laine devenus banquiers devenus maîtres de Florence, pour ensuite accéder à la papauté par leurs hommes et à la royauté par leurs femmes, à savoir les plus hautes sphères du pouvoir des mortels...


Ici, c'est tout de même fascinant que de les voir évoluer, placer leurs pions et damer ceux de leurs adversaires, et comme on est de leur côté, on se réjouit de leurs victoires... Paradigme à la fois d'une complexité redoutable, et d'une simplicité confondante : être prêt à tout pour le pouvoir et le garder. C'est tout ce que j'aime en fantasy. (Pas dans la réalité : j'aurais personnellement détesté naître dans une famille comme celle-là. A peu près au même titre que dans une famille de mafieux, en fait... Il est des héritages après lesquels on ne court pas quand on apprécie une vie simple et tranquille, lol !)


Ces Médicis sont d'une intelligence et d'une finesse exceptionnelles, et comme je disais à ma fille qui est tombée dans la série elle-aussi, comme ils épousent des femmes non moins intelligentes et ambieuses, et qu'ils éduquent leurs enfants dans l'objectif de faire monter la famille en puissance, bah ça donne les résultats attendus. Bref, quand tous les efforts familiaux vont dans le même sens, forcément le succès arrive. Mais pas sans contrepartie, compromissions, trahisons et autres assassinats nécessaires.


Maître Peru a choisi de faire de nos héros des hommes partagés entre leurs obligations d'hommes de pouvoir et leur dégoût de certains de leurs actes. Alors oui ils nous sont sympathiques ici. Je ne peux toutefois m'empêcher de douter de son réalisme, lol. Je doute que ces hommes aient eu suffisamment de conscience pour vomir sur des massacres qu'ils ont ordonnés. Mais je suis sans doute devenue trop cynique avec l'âge.


Grâce à ces beaux sentiments, le scénario est plus agréable à lire, puisqu'on s'attache à eux, et servi par de beaux dessins bien classiques qui lui vont très bien. Le scénario ne suit pas exactement la réalité historique, mais au final le résultat est le bon, on apprend les grandes lignes de l'Histoire de Florence.
Et comme, après deux commandes jamais reçues (disparues mystérieusement à la poste), j'ai fini par recevoir le tome 3, bah je sauterai dessus dès que ma fille l'aura achevé ! :)

Valerie_Freefounette
9

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 1 sept. 2018

Critique lue 64 fois

1 j'aime

Valerie Tatooa

Écrit par

Critique lue 64 fois

1

Du même critique

Axiomatique
Valerie_Freefounette
10

Puissant.

Un avis sur Greg Egan, ça ne peut pas s’improviser. D’où le fait que je l’ai d’abord travaillé sous word, ce que je ne fais que très rarement, car j’adore improviser mes avis, d’habitude. Mais là, je...

le 15 déc. 2015

12 j'aime

Le Rêve d'un homme ridicule
Valerie_Freefounette
10

Wouch !

Je crois que pour mon premier auteur russe (et oui, c'est la honte...), et pour mon premier Dostoïevski, j'ai choisi le bon. Le très bon, même ! Je l'ai commencé hier soir, alors que j'étais...

le 29 oct. 2015

12 j'aime