le 14 oct. 2016
Ma vie avec Clint
Clint est octogénaire. Je suis Clint depuis 1976. Ne souriez pas, notre langue, dont les puristes vantent l’inestimable précision, peut prêter à confusion. Je ne prétends pas être Clint, mais...
À l’instar de la poésie, le strip de quatre cases est un exercice de style exigeant, une rude école de la concision et de l’épure, avec beaucoup d’appelés, mais peu d’élus. Née au XIXe siècle, cette spécialité a été stimulée par la guerre opposant les magnats de la presse américaine, Joseph Pulitzer et son New York World vs William Randolf Hearst et le New York Journal. The Yellow Kid en fut la première star, tôt supplantée par The Katzenjammer Kids (notre Pim Pam Poum), Mandrake le Magicien, Peanuts, Dilbert, jusqu’au plus contemporains Mafalda ou Calvin and Hobbes.
Conformément aux règles du genre, le décor est réduit au minimum et l’action concentrée sur Mimosa. Ses parents n’apparaissent qu’en voix off. Ses amis et son chat, en fin de vie, ne font que de rares apparitions. Le dessin d’Édith s’avère simple mais efficace, le minois de Mimosa est expressif et, à ses heures, rêveur. Il ne s’accorde qu’une fantaisie, une inépuisable collection de bonnets. Ce travail est mis en valeur par un magnifique travail d’imprimerie et un cartonnage assorti qui justifient le prix.
Dernière enfant d’une famille recomposée, Mimosa pense trop. Elle s‘interroge sur le sens de la vie, l’amour et, un peu, sur la sexualité. L’héroïne de Catmalou est une véritable petite fille. Ses propos sonnent juste. Souvent amusants, quelques fois cruels, toujours originaux, ils plairont aussi bien aux gamins qu’à leurs aînés. Notre monde est vraiment trop énervant !
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Créée
le 17 mai 2019
Critique lue 241 fois
le 14 oct. 2016
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