Reines Sensuelles sur Dangereuses Plages de Désolation

Troisième tome et toujours autant de plaisir.
À dire vrai, un peu plus même : Neanderthal Bikini est l’album avec lequel j’ai découvert les mésaventures d’Eddy Cochrane, grincheux et obsédé. Et quelle meilleure introduction que ce tome-ci ? La sublime et sexy couverture souligne déjà

l’excellence du trait voluptueux autant que sec de Jean-Marie Arnon,

et pose le décor désolé de l’histoire à venir.

Wanda est souffrante, le grand air de l’océan lui fera le plus grand bien. Eddy l’embarque donc vers les plages du continent. Accompagné de leur ami Darwin, le couple rejoint une fête hippie sur la plage. Pendant ce temps, un cosmonaute survit contre les éléments marins tandis que deux géantes aux courbes exagérément appuyées, démons sexy, sont en chasse.

Si le scénario tient la ligne des tomes précédents –

sensualité sauvage, épisodes déjantés dans les pas de la débilité du héros

et survie d’urgence dans une désolation dangereuse et ennemie – le dessin s’affine un peu et les plaisirs visuels prennent pleinement le dessus sur la narration.

Avec une mystique rock’n’roll moins présente, Jean-Marie Arnon continue de nous régaler de créatures alléchantes sous l’œil vivace des obsessions irrépressibles du pauvre Eddy. Jouant de catastrophe imminente, Neanderthal Bikini tient son récit aux angoisses de cet homme faible et retourne le sexisme primaire des opus précédents pour livrer

une vision soumise de l’homme au sexe fort :

les femmes dirigent le monde sans peur aucune des dangers de la nature, dépassant alors les schémas aux crânes trop cognés de leurs partenaires.
Jusqu’à présent le meilleur tome de Dinosaur Bop !