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Le sépia, rouge sang, nous emmène du bourbier de Waterloo à l’assassinat de Sarajevo, d’une guerre à l’autre pour survoler en trois phrases les nouveaux rapports de force des archontes, avant de laisser l’album développer une intrigue toujours complexe parce que décousue autour d’un aviateur britannique durant la Grande Guerre. Magie et jeu de cartes, manipulations du sort des hommes, la même recette continue de s’épuiser sans enjeu clair dans l’accumulation des événements et des interventions et clins d’œil célèbres.


Un dragon est abattu par des archers dans les nuages. Marc Chagall rend un avion invisible en le peignant. Le mal incarné, Guillaume de Lecce, prétend être un certain comte Vlad Drakul. L’archonte Erlin évoque Aragon et Tolkien sans que cela n’apporte rien au récit, met au service de l’aviateur un légionnaire du nom de Blaise Cendrars. Et le tome se termine sur la révélation sans aucune surprise d’un nouveau joueur du mal : le jeune Adolf Hitler. Une tranche par ci, une tranche par là, au gré de ses envies, Jean-Pierre Pécau continue d’entasser les apparitions et les tournants de l’histoire dans un invraisemblable imbroglio sans tension, sans lien et sans narration. Les ténèbres de son imaginaire plombent l’idée première. De pire en pire.
Le dessin d’Igor Kordey, quelques portraits mis à part en début d’album, est toujours aussi brouillon, toujours aussi illisible et déplaisant. Le montage inexistant, dans la lignée catalogue du scénario. Rien pour sortir du marasme, plus même la couleur de Carole Beau qui semble, elle aussi, avoir perdu espoir et motivation.


Dans un tome qui devrait permettre d’explorer les ténèbres de l’âme humaine, l’auteur passe encore à côté et le lecteur continue de se demander ce qui anime son ambition, où cela mène ? Est-ce que prochainement quelque chose va imbriquer l’ensemble ? Donner du sens à l’attente ? Ou tome après tome, est-ce que L’Histoire Secrète ne continuera qu’à délivrer des bouts d’histoire, insipides tranchées ?


      Matthieu Marsan-Bacheré
Matthieu_Marsan-Bach
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le 19 nov. 2015

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