Alors que les derniers tomes de la saga "Valérian et Laureline" témoignent d'un flottement de plus en plus grave dans les "principes" même, flottements après tout logiques vu l'âge de la série, et l'épuisement créatif qui va avec, "Otages de l'Ultralum" traduit une nouvelle variation de style chez Valérian : à travers la multiplication de péripéties rocambolesques et fantaisistes pour une aventure qui est loin d'avoir la profondeur des récits de la grande époque, il est clair que Christin (et Mézières) sont à la recherche d'un ton différent, plus moderne (pas forcément dans le bon sens du terme...). On reconnaîtra néanmoins avec plaisir le Sheik Abdallah de Tintin au milieu de la galerie de personnages farfelus ici mis en scène. Et on notera aussi que le militantisme habituel de Christin n'a pas totalement disparu, heureusement ! [Critique écrite en 2002]