C'est une histoire de kidnapping à laquelle se trouvent mêlés Valérian & Laureline malgré eux qui est l'argument de départ de l'album. Le développement est convaincant dans sa première partie, mais décevant au fur et à mesure qu'on progresse dans le récit. De son côté, Mézières (depuis le milieu des années 1980) est de moins en moins précis et plus négligent dans ses personnages. Laureline, la plus touchée par le phénomène, a rarement la même tête d'une case à l'autre. Et les couleurs sont beaucoup plus fades et moins franches que celles des épopées spatiales qui nous en mettaient plein les yeux dans les années 1970 (Le Pays sans étoile, Bienvenue sur Alflolol, L'Ambassadeur des Ombres...), à l'instar de la belle couverture de l'album.
Otages de l'ultralum est un album pour dénoncer le dieu-pétrole de notre époque et certaines conditions sociales de manière un peu trop grossière parfois. Une fois qu'on a achevé de lire cette histoire, on reste sur sa faim, tant les dernières pages sont un tantinet bâclées pour expédier le final.