Comics de Chip Zdarsky et Adam Kubert (2017)
Critique numéro par numéro
Très bonne surprise, cette première histoire de Spider-Man par Zdarsky. Qui plus est, elle est plutôt bien illustrée par Siquiera, et très bien colorisé par d'Armata.
Ce qui fait plaisir, c'est que le scénariste semble avoir parfaitement saisi l'essence du personnage. Tout du long, on a vraiment l'impression de lire un récit typique du personnage, mais en 2017, ce qui est très agréable. Et le gros atout, c'est que l'écriture de Parker est vraiment réussie, le personnage est attachant et est réellement drôle. Zdarsky étant quelqu'un qui a beaucoup d'humour, et un humour de qualité, ça fait vraiment des étincelles sur Peter Parker.
Et puis il nous offre quelques bonnes surprises, comme cette discussion d'intro avec Mary Jane, ou encore ce personnage qui apparaît à la fin de l'épisode qui est une excellente idée qui semble pleine de potentiel.
Alors oui, on pourra reprocher le côté retour au statut quo éternel du personnage plutôt que de le faire évoluer vers quelque chose de plus surprenant et inédit, mais néanmoins le récit fonctionne super bien, il y a une bonne ambiance et j'ai vraiment envie d'en lire plus. [8]
Vraiment un très bon premier numéro. L'ambiance est franchement hyper réussie, et on retrouve toute les qualités de Zdarsky : caractérisations parfaites des personnages, humour de qualité (ce qui fait franchement du bien pour Spidey qui peut enfin faire de vraies blagues marrantes), pleins de caméos de l'univers Marvel...
L'intrigue lancée dans ce numéro est honnêtement pas terrible, mais tout le reste est tellement parfait, correspond tellement à l'idée que je me fait d'un titre Spider-Man, que je meurs d'envie de lire la suite. En plus Kubert livre des pages franchement très soignées et Jordie Bellaire fait, comme souvent, du bon boulot à la colo. Très très bon début de série. [8]
Soyons clair, si vous cherchez un titre Spider-Man orienté super-héroïsme, histoires épiques avec de gros enjeux et des scènes impressionnantes, il faudra sûrement continuer à lire la série de Dan Slott. Mais si vous voulez plutôt une ambiance, une façon d'écrire Spider-Man et Peter Parker, d'être vraiment fidèle à l'idée du personnage, le tout dans une série réellement drôle et où l'écriture des relations entre les différents personnages est très soignée, la série de Zdarsky est un délice.
L'intrigue de fond est toujours pas incroyable (même si ça s'améliore un peu), mais bon dieu, pour le reste, qu'est-ce que Chip Zdarsky est bon ! Ce mec est génial. Il écrit Spider-Man parfaitement, c'est vraiment drôle, et tous les personnages secondaires sont super biens maniés. En plus il inscrit vraiment Spider-Man dans l'univers partagé, avec Ironheart et Johnny Storm qui font coucou...
et il prend même en compte la continuité en ressortant la sœur de Peter Parker issu du graphic novel Family Business. Une excellente idée de la part de Zdarksy.
Franchement, ce titre se lit vraiment avec délice. C'est tellement exactement l'ambiance qu'on veut voir pour le quotidien de Spider-Man ! Par contre, c'est vrai que l'aventure et l'épique sont complètement aux abonnés absents, c'est assez dingue (mais ça viendra peut-être plus tard ?)
Kubert, de son côté, fait plutôt du bon boulot aux dessins. L'artiste reste fidèle à lui-même, en rushant un peu trop certaines cases mais en étant très bon sur d'autres. Il a au moins la grande qualité de ne pas négliger les décors. Et les couleurs de Jordie Bellaire sont toujours efficaces, même si c'est pas aussi bien que quand elle colorise Walta ou Shalvey. [8]
Les choses sérieuses commencent dans ce numéro, avec une confrontation de nos héros face au Kingpin qui est plutôt très réussi. Zdarsky semble avoir bien compris le personnage, et profite de son statut-quo actuel bien pensé pour nous rappeler tout le côté stratège de Wilson Fisk, qui a rarement été aussi habile de ses mots, aussi sournois et aussi maître de son double-jeu. C'est un délice à lire, surtout que Kubert saisit plutôt bien ses expressions dans certaines cases.
Zdarsky ouvre avec ce numéro tout un champs de question sur la moralité des actions de nos héros et sur ce qu'il est prêt à accepter pour lui-même et ses potes et ce qu'ils condamne pour les vilains, montrant l'hypocrisie qu'il y a parfois dans l'action des super-héros et que tout n'est pas forcément blanc ou noir. Avec également quelques réflexions sympas sur la moralité de la surveillance, du tracking des téléphones par exemple.
Franchement une bonne lecture, avec des personnages toujours aussi maîtrisés (notamment les courtes apparitions de J.J. Jameson!), un humour toujours aussi drôle et une partie graphique qui reste solide, même si je ne suis pas un grand fan de Kubert et que Bellaire a parfois mieux colorisé. Une série Spider-Man qui reste vraiment un excellent plaisir de lecture. [8]
J'ai un peu moins accroché sur ce numéro. Sur la partie vie civile, Zdarsky assure toujours autant, que ce soit avec J.J.J. de passage au Bugle (avec Betty Brant qui est dans le coin !) ou la relation entre Spider-Man et sa nouvelle petite-amie, c'est vraiment très bien géré, avec des dialogues finement écrit et de très bonnes idées de dynamiques entre les personnages.
Par contre, qu'est-ce que c'est que ce combat nullos face au Bricoleur en début de numéro ? Et Jordie Bellaire est également en panne d'inspiration totale à la colorisation et elle y va en mode automatique, bien loin de ce qu'elle a fait ce mois-ci sur Hawkeye #10 qui était absolument magnifique.
Le numéro reste agréable à lire, mais ça manquait un peu de peps, et j'espère que la série reprendra du poil de la bête le mois prochain. [7]
Après de bons premiers numéros, j'ai l'impression que la qualité a baissée un peu. Moins d'humour, Jordie Bellaire désinvestie et ça patine un peu. Rien de mémorable en tout cas. [6]
Face à face spidey/J. Jonah, très bien illustré par Walsh, et bon approfondissement des deux personnages, avec quelques très bons moments. JJJ est émouvant et le numéro montre bien que Dan Slott a réussi a enrichir le perso ses dernières années. [8]
Scène d'action en immeuble plutôt réussie, avec une bonne tension. La colorisation de Keith, qui remplace Jordie Bellaire (qui confirme mon impression qu'elle n'était pas très attachée à cette série), n'est pas extraordinaire. On est loin de la colo de Justin Ponsor sur Kubert durant Renew Your Vows (2015). [7]
J'ai adoré les premiers numéros de la reprise de Zdarsky, mais sur la longueur, le titre commence a bien me lasser. Si le scénariste est très doué pour les moments plus intimes, en terme d'intrigue de fond ça patine un peu.
Y a des bons moments, comme quand le scénariste réutilise ce qu'il a installé dans son excellente mini-série Star-Lord pour un très bon dialogue entre les géniaux Shocker et J.Jonah Jameson... Mais à côté de ça, tout ne me convainc pas.
En particulier ici l'affrontement super-héroïque avec un Vautour que j'aime pourtant bien mais qui n'est pas très excitant ici, et la présence de Whiplash alors que c'est quand même un des vilains les plus pourris du monde. Comment ça se fait que dans une série Spider-Man, un des héros avec la meilleure gallerie d'ennemis, on se paye ce gros naze ?
Notons aussi Black Panther qui fait un cameo un peu gratuit pour sauver le scénario. Je suis toujours heureux de voir d'autres héros Marvel se ramener, mais là sa présence est un peu justifiée à l'arrache.
Adam Kubert continue de faire un boulot honnête, même si je le trouve un peu sur les rotules et je ne suis pas toujours sur qu'il serve la série au mieux. En réalité j'ai très hâte de l'arrivée prochaine de Joe Quinones sur la série pour redynamiser tout ça. Pour la défense de Kubert, il faut dire qu'il n'est pas particulièrement aidé par Jason Keith qui fait une colo assez terne et avec peu d'ambiance. [6]
De bonnes choses dans ce numéro plutôt agréable à lire. Comme le fait de voir les différents super-héros avec tous des intérêts divergents qui peuvent rentrer en conflit, sans que ce ne soit pour autant un grand conflit idéologique et une guerre civile. Ça donne une situation plutôt intéressante. J'ai bien aimé également retrouver des personnages issus des Superior Foes of Spider-Man comme Beetle, Boomerang ou Shocker, ce qui fait toujours plaisir. Le twist de fin de numéro est plutôt sympa également. Par contre c'est dommage que le look du Bricoleur n'ait plus grand chose à voir, dans ce numéro, avec le look imaginé par Ditko. Là c'est juste un chauve à lunette, il ressemble plus à l'adversaire de Shazam, le docteur Sivana.
Donc j'ai préféré ce numéro au précédent. Mais c'est dommage que, globalement, la série de Zdarsky manque un peu de grands moments épiques réussis. La fuite de l'immeuble il y a quelques numéros était très sympa, mais à part ça, on a pas eu grand chose. C'est triste, parce qu'à côté de ça il y a pleins de bonnes idées ça et là dans l'utilisation des différents personnages. On verra ce que nous réserve le #300. [7]
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Créée
le 21 juil. 2017
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