La couverture est moche. Elle n'illustre pas vraiment le titre en plus. Cela laisse présager le pire pour le contenu.

Commençons par le dessin : Lambil commence à se faire vieux, on sent le déclin entre ses mains. Son encrage est toujours bon, mais ses personnages sont moins bien dessinés. Il a plus particulièrement du mal à représenter des gens de petites tailles : on dirait dess sortes d'hommes enfants, ça perturbe. POur le reste, le bougre ne change pas vraiment son découpage : classique, efficace, mais ennuyant par son manque d'audace et d'originalité. Mais bon ça marche.

Le scénario est plus intéressant que dans mes souvenirs. Disons qu'on ne s'ennuie pas une seconde grâce à une floppée de conflits qui se suivent les uns les autres et dont le général Grant constitue le générateur. Non seulement parce qu'il est la proie, mais aussi à cause de son comportement paranoïaque. La résolution menée par Blutch en parallèle permet un jeu de rythme intéressant. Hélas la fin est, comme souvent chez Cauvin, très décevante. Rien ne laissait présager l'identité du tueur, aucun indice n'a été distillé de tout l'album... Pour cette raison ça aurait pu être n'importe qui... Alors pourquoi choisir un personnage connu? Il aurait été plus crédible d'opter pour un nouveau personnage, ça aurait même permis d'exploiter le thème de la trahison plus profondément, de s'intéresser à la psychologie du personnagepuisque là ; au lieu de ça, vu qu'il s'agit d'un personnage plus ou moins important, Cauvin ne peut pas s'en débarasser (s'il l'avait fait on aurait pu pardonner l'identité) et le personnage se retrouve trop vite pardonné.

Bref, un album correct mais qui souffre d'une fin baclée.
Fatpooper
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le 12 avr. 2013

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Fatpooper

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