SPRG: Il pensait se ranger, il était loin du compte (Critique)
Après NSA, Casterman continue dans le monde des sigles du thriller politique. Voilà SPRG qui nous ramène en France. complots, fusillades, problèmes relationnels sont de la partie. Mettez votre gilet pare-balles et suivez-moi pour une chronique au pays des balles sifflantes.
SPRG, ou plutôt Service de Protection des Renseignements Généraux, c’est une série dans les coulisses de la protection rapprochée, scénarisé par Pierre Dragon et Alain Gillot et dessiné par Fred Lamour, pour mettre en scène un sacré gaillard. Car oui, Simon est un solide flic, qui n’a pas peur des coups fumants et des interventions à hauts taux d’adrénaline. Une réelle addiction pour cette vie musclée et parsemée de dangers que le grand flic va devoir remiser pour enfiler la tenue de père proche et là auprès de sa femme et son nouveau-né.
Et quand on lui propose un poste bien rangé dans le SPRG, assigné à la protection des gars en costumes-cravates, Simon ne dit pas non. Même si loin d’oublier son passé de bras de la justice casse-cou, il garde des contacts avec son ancienne équipe et, surtout, son meilleur ami Adrien. Très vite, Simon doit se charger de la protection d’un grand industriel pétrolier français engagé dans un deal sans précédent. Et Simon de réaliser que sa vie trépidante d’avant, peut revenir bien vite! Quoiqu’il en soit de ses responsabilités paternelles.
Nouvelle équipe, nouvelles responsabilités, nouvelle vie aux côtés d’une femme qui ne lui donne plus droit à l’erreur. C’est un peu tout ces thèmes que brasse ce premier opus de SPRG. En une histoire par tome, les trois auteurs vont nous faire découvrir l’ambiance qu’il peut régner dans une équipe comme celle de Simon, avec ses joies, ses dangers, ses moments de stress et ses coups de mou. Ca commence plutôt calmement et sereinement pour planter décors et personnages pour ensuite s’imbriquer et donner rythme et suspense à cette histoire où s’entremêlent le magnat entrepreneurial, sa famille (et ses maîtresses) mais aussi les personnes gravitant autour de chaque membre de l’équipe de protection. C’est parfois un peu cliché, mais Dragon et Gillot font le (bon) choix de ne pas s’encombrer de longues et trop sérieuses description autour du cadre de travail d’une équipe du SPRG. Laissant ainsi le dessin de Lamour dicter l’aventure à travers, parfois, de longues séquences sans le moindre phylactère. C’est simple et efficace. Un bon épisode pilote qui crée l’attachement avec ses personnages et donne envie d’en savoir plus.