1. Réunion de crise chez DC Comics. Le sujet du jour porte sur les retours mitigés de la série Justice League Dark version New52. Les ventes ne décollent pas. Le scénariste Peter Milligan ne fait plus l'unanimité. Son 1er tome est un demi-échec. C’est la panique. Le CEO en est venu à engager un consultant externe pour trouver une solution. Celui-ci déclare avec aplomb :
    • Soyez certains qu'avec moi, votre série est en sécurité.
      Des rires sarcastiques retentissent à l’entrée de la salle.
      Jeff LEMIRE apparait.

    • Et moi qui me croyais le roi des mauvaises blagues !
      Le CEO intervient :

    • Quelle est ta proposition ?

    • C’est simple : il faut dynamiser la série.
      Rires moqueurs au sein de l'assemblée.

    • Si c’est aussi simple, pourquoi ne l’as-tu pas déjà fait ?

    • Quand on a du talent, on se doit d'en tirer profit !

    • Donne-moi une raison qui empêcherait les critiques de te faire la peau.

    • Un petit tour de magie, peut-être ?
      Regards interloqués alors que Lemire s’empare du 1er tome de la JLD.

    • Ce comics je vais le rendre épique…


TADAAA…


C’est épique !


En effet, seul Lemire avait les qualités nécessaires pour donner un second souffle à la Justice League Dark . Ses solutions ?


1) Il place John Constantine au centre de l’intrigue en le nommant Leader du groupe. L'arnaqueur anglais a plus de charisme que la voyante Madame Xanadu. De plus, l’auteur canadien nous fait bien comprendre que Constantine est avant tout un escroc rusé qui ne voit jamais que son propre intérêt. Il n’accepte pas la mission pour sauver le monde, il l’accepte par cupidité.


2) Il se concentre également sur la relation tumultueuse entre Constantine et la magicienne Zatanna. Il explore le lien Amour-Haine qui les unit via le Numéro #0 et via quelques flash-back. Il fait de Deadman son « comic relief » et écarte Madame Xanadu de l’intrigue principale pour mieux l’utiliser dans une quête secondaire.


3) Il instaure une vraie dynamique de groupe où tous les membres connaissent leur heure de gloire. Le lecteur s’attache à tout le monde. Et ce, malgré le fait que c’est une alliance de circonstance. Les interactions sont souvent tendues et la méfiance règne. Pourtant, il y a une cohésion dans cette équipe. Fragile mais bien là.


4) Il offre un scénario palpitant avec de nombreux rebondissements. La menace affrontée est aussi plus importante que dans le volume 1. La magie est omniprésente : non seulement dans les dialogues ou sous forme d’artefact mais également lors des affrontements à grands coups de sortilèges.


5) Dans cet arc, Lemire est assisté par Mikel Janin aux crayons. L’artiste a l’avantage d’être constant tout au long du tome. La qualité graphique est présente du début à la fin. Le trait de Janin se révèle particulièrement efficace lors des affrontements magiques.


Conclusion: l’arrivée de Jeff Lemire sur la série est bénéfique. Son style narratif dynamise un récit parfaitement illustré par Mikel Janin. La construction du scénario ressemble à un tour de magie: cela démarre par une situation banale (la mission => la Promesse) qui se transforme en quelque chose d'extraordinaire (Les livres de magie => le Tour) pour finir spectaculairement (Le dernier chapitre => le Prestige).


Remarque : Le volume 2 s’ouvre sur les numéros #7 et #8 du cross-over avec I, Vampire. Je n’en ai pas parlé avant car j’estime que ces chapitres n’ont rien à faire dans ce tome 2. Ils tombent comme un cheveu sur la soupe.

LaurentRensonnet
8

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le 12 avr. 2017

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