Ce deuxième volet souffre exactement du même problème que le premier - c'est à dire qu'il est tout aussi bien, que j'aurais aimé l'aimer plus que ça mais que je n'y arrive pas.
C'est le même dessin, le protagoniste est un peu plus grand et on se concentre sur une période plus courte, en Syrie cette fois, et c'est surtout le même choc culturel, pour lui comme pour nous. Cette Syrie, il y a trente ans, c'est un autre monde, pourtant les enfants que côtoie Riad sont des adultes aujourd'hui - enfin... Est-ce qu'on comprend mieux la situation actuelle après cette lecture ? Non, pas vraiment, sauf qu'elle nous permet d'évaluer mieux le fossé qui nous sépare de cette culture.
Sinon, le procédé est toujours le même, des anecdotes vues à hauteur d'enfant pour mieux en montrer l'étrangeté. Riad ne comprend pas tout ce qui lui arrive, il n'est pas plongé dans cette culture, et il voit bien que ce qu'il voit dehors n'a pas complètement cours dans sa propre maison.
Mais c'est encore le même constat, je n'arrive pas à rire de ce que je vois, c'est bien trop dérangeant. La BD ne parvient pas à briser mes réticences ou à créer suffisamment de complicité pour que j'ai envie de rire avec elle de ce que je lis.
Dommage, parce que je ne peux nier le talent dans la narration comme dans le dessin...
C'est une bonne BD, à coup sûr, et je ne suis parvenu à l'apprécier autant qu'elle le mérite, je pense...