Les fous du volant à la sauce Mad Max...

DC et les licences...

En 2016 DC comics s'est dit que faire partie de la Warner c'est aussi avoir les droits d'utilisation d'un bon gros paquet de licences ! Et qu'est-ce qui est possédé par la Warner depuis 2001 ? Hannah-Barbera !
Et c'est seulement aujourd'hui que notre éditeur préféré se dit qu'il y a un marché à faire en adaptant ses séries qui ont su émerveillée les jeunes depuis les années 60. Mais attention, ici on ne se contente pas d'adapté les épisodes de Scooby-Doo, non on rend le truc mature et on colle des auteurs qui déboitent (du moins tant que ça vend, mais ce n'est pas le sujet).
C'était donc parti pour Scooby-Doo apocalypse, que je recommande, ou encore le titre qui nous intéresse ici : Wacky Racers.
Une adaptation mature dans un univers post-apo par l'auteur de devinez quoi : Mad Max Fury Road le comics, quelle surprise, vraiment, on sent que le type va sortir de ses habitudes...

Bref. Tout curieux et fan de Fury Road que je suis, j'ai évidemment par pure curiosité commencé à suivre Wack Racers en fascicules. Mais par faute de budget et d'un très grand nombre de séries suivies, j'ai arrêter au numéro 2 (ça donne un aperçu de mon avis).
Mais à ma grande surprise (on va dire que c'était surprenant), la série s'est arrêtée au numéro 6 à cause de ventes trop réduite sûrement. Donc plutôt que de rechercher les autres fascicules, je suis collectionneur mais de séries de qualité, je me suis dis "Bon autant prendre le TPB au moins j'aurais toute la série"...

La lecture

Et là c'était partis pour des courses de folie dans un univers détruit avec des mutants, des nano robots carnivors, des vers des sables (plagiat ?) et des voitures qui parlent... Ah... Merde...
Bon voilà le plot : des types lambdas, qui ont mal vécu la destruction du monde, à savoir perte de tout ce qui les rattache au monde (genre la famille tout ça...), sont recruté par une sorte d'être omniscient se faisant appelé the announcer. Cet être leurs fabrique de nouvelles fringue (allez savoir pourquoi) et colle une I.A. dans leurs voiture qui sont aussi customisées que les vêtements des héros. The announcer doit être un beauf en fait...

Enfin il leurs est promis que si ils gagnent toutes les courses organisées ils iront à Utopia, le dernier bastion de l'humanité et que tout leurs problèmes seront réglés sur place.
C'est ainsi que nous partons à l'aventure.

Bon honnêtement les personnage sont plutôt caricaturaux, ils ont une personnalité vite fait mais la fin prématurée de la série ruine complètement le caractère des perso, en effet on voit dans le numéro 1 que chaque personnage de la course devait avoir un développement sur au moins 1 numéro, et des perso il y en a un paquet (même si certains fonctionnent en duo il y a 12 voitures...). Et c'est bien dommage parce que le personnage de Satanas, oui j'utilise le nom VF, semble avoir une personnalité vraiment intéressante, il se comporte comme la dernière des enflures et pourtant il avait une famille qu'il cherche à sauver, la série n'aurait dû se concentrer que sur lui et pas la vingtaine qui composent les participants de la course.
Et justement beaucoup de personnages n'ont juste aucun développement et ça en devient ridicule quand on les vois être actif au sein de l'histoire après 5 numéros alors qu'on ne les connais même pas !
Et je ne parlerais que rapidement des voitures qui parlent, c'est le comic relief du titre, et c'est tout simplement ridicule.

Pour les dessins par contre c'est plutôt bon, ou en tout cas à mon goût. Leonardo Manco nous dépeint parfaitement cet univers réduit à néant, avec des design déstructurés une sensation de bordel immense. Malgré quelques planches un peu confuse on s'y retrouve bien, les nouveau design des voitures et des personnages sont vraiment bon, et donnent un bon coté punk ultra violent. Une bonne réussite visuelle, vraiment, avec de magnifiques doubles-pages avec les noms des personnages au début de chaque courses qui rappellent les présentation par le narrateur dans le dessin animé (sans que ça soit ridicule).

Je vais aussi un peu parler de la fin en zone spoiler, parce que franchement, il y a des trucs à dire dessus.

Finalement je ne regrette qu'à moitié mon achat car il est intéressant de posséder un exemple concret d'un symptôme dévastateur mais logique chez les créateurs de série : les ventes. Je suis malgré tout plutôt déçu de ce comics, si on enlève les voitures qui parlent ça partait vraiment bien. Mais la loi du marché à voulu une fin plus que prématurée à cette BD, dommage.