Le Dahlia noir, ou le cold case le plus connu des États-Unis ! Ce meurtre (Los Angeles, 1947) devenu culte, est rempli de mystifications et fausses informations. Et il a aujourd'hui quasi 77 ans…

Plus que le meurtre sordide, c'est bien à la victime que Guillaume Renard - aka Run - s'est intéressé. Cette victime a un nom, Elizabeth Short, en plus du surnom dont elle avait été affublée, en référence à ses cheveux noirs et au film Blue Dahlia, film star de l'année 46.

Elizabeth Short (son meurtre surtout), était un objet de fascination culturelle pour Run. Notamment après avoir lu le livre de Steve Hodel (1999), un ancien inspecteur de la LAPD qui découvre dans les affaires de son défunt père deux photos d'Elizabeth. Le livre d'Hodel retrace sa propre enquête qui pointera finalement son propre père en tant que meurtrier !!! Incroyable !!! Run raconte d'ailleurs qu'en tapant sur Internet, il reste le principal coupable désigné.

Bien que tout cela semble assez tiré par les cheveux, Run est piqué de curiosité et hop, le confinement aidant, il sort sa loupe et son chapeau et c'est parti pour une enquête made in label 619. Cela durera deux ans, s'appuyant sur un travail de fond, autour des enquêtes de l'époque et de tout ce qui avait pu sortir alors (les PV de police, les dossiers déclassifiés du FBI ou les coupures de journaux).

Ce qui devait originellement faire partie d'un tirage Doggybags sur une trentaine de pages s'est fini par un joli one-shot. Elizabeth Short en valait la peine. Car si au début l'auteur cherchait à comprendre ce qu'il s'était passé, sa priorité est très vite passée à comprendre qui était Elizabeth Short et quelle avait été sa vie. Et on est loin de l'imaginaire strass et paillettes hollywoodien…

Ce livre passionnant (envoûtant même) nous offre beaucoup à découvrir: le sordide des années 40 à Hollywood, l'enquête sur les deux dernières années de la vie de Betty Short, ce personnage attendrissant, agaçant, larmoyant et chatoyant. Et bien sûr ce meurtre horrible et sordide à souhait, accompagné de sa longue liste de suspects : certain crédibles, d'autres moins.

Au final, je comprends bien l'engouement de Run autour du sujet, j'aimerai bien aussi pouvoir enquêter et rendre justice à la pauvre Elizabeth. Je ne peux que chaudement recommander cette œuvre qui m'a vraiment marquée !

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le 2 janv. 2024

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Ben Hardo

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