La vie n'est pas un long fleuve tranquille pour la famille Nishimiya. Après une mémorable déclaration d'amour ratée, Shoko doit faire face à un drame familial dans ce nouveau tome relançant une intrigue qui commençait à ronronner. Si un nouveau personnage en profite pour faire son apparition dans le groupe d'amis de Shoya, c'est surtout Yuzuru, la soeur cadette de Shoko qui est à nouveau le centre d'intérêt avec un lourd secret à la clé. La réelle complicité la liant à Shoya (cette fois-ci un peu plus solide psychologiquement) s'affirme définitivement dans ce volume. Le manège émotionnel frappe une nouvelle fois juste, tandis que les ténèbres placent progressivement leurs pions à travers les photos d'insectes morts de Yuzuru (liées à son secret). Alternant les flashbacks et moments du présent, on retiendra celui de la mère-courage de Shoko, confrontée à la lâcheté de son mari et de sa belle-famille lorsque la surdité de sa fille est découvert. On comprenait déjà l'attitude très froide de la jeune femme, dont ce 4e tome nous confirme bien qu'elle en a vu des vertes et des pas mûres en acceptant d'élever seule son enfant handicapée. Dans le genre touchant, le moment de complicité entre les deux soeurs dans les ultimes pages fait aussi son p'tit effet. Un shonen de très haut niveau.