le 28 juin 2013
L'enfance d'une blonde.
Histoire de respirer un peu après l'épuisant cycle de Qâ, Jean Van Hamme et Grzegorz Rosinski nous concoctent un recueil de courts récits tournant autour de l'enfance d'Aaricia, la gente blonde du...
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Avec Aaricia (1989), Jean Van Hamme et Grzegorz Rosinski offrent un moment d'intimité dans la saga Thorgal, où la belle Aaricia, souvent cantonnée au rôle de "dame en détresse" ou de "compagne loyale", prend ici les devants. Mais soyons honnêtes : quand on annonce une histoire centrée sur Aaricia, on s’attend à du drame, des flashbacks et beaucoup de neige. Spoiler : c’est exactement ce qu’on obtient.
L’histoire nous plonge dans les souvenirs d’Aaricia, cette fois-ci mise en avant pour raconter son enfance et sa relation avec Thorgal, bien avant que ce dernier ne joue les héros galactico-vikings. Entre péripéties dignes d’un conte nordique et moments de tendresse, on découvre une Aaricia plus complexe, douce mais farouche, avec une volonté bien trempée et un caractère qui lui permet de tenir tête à son destin tragico-romantique.
Si le cœur de cet album repose sur le développement du personnage d’Aaricia, il faut bien avouer que l’intrigue avance au rythme d’une balade mélancolique. Le ton est résolument introspectif, ce qui tranche avec les grandes épopées guerrières auxquelles la série nous a habitués. Les amateurs de batailles sanglantes et de mystères fantastiques risquent donc d’être un peu décontenancés, car ici, l’action laisse place aux émotions et aux paysages enneigés.
Visuellement, Rosinski signe une nouvelle fois des planches magnifiques. Les scènes hivernales, les fjords majestueux, et les visages expressifs d’Aaricia enfant nous rappellent pourquoi cette série est un chef-d'œuvre visuel. Chaque case regorge de détails qui plongent le lecteur dans cet univers nordique si particulier. Mention spéciale aux flashbacks, où Rosinski joue avec les ambiances et les couleurs pour souligner la fragilité des souvenirs d’Aaricia.
Côté narration, Van Hamme s’attaque avec délicatesse à un récit plus intimiste, mais l’intrigue souffre de quelques longueurs. Si l’album permet de mieux comprendre les racines du lien entre Thorgal et Aaricia, il manque parfois de ce petit souffle épique qui rend habituellement la série si captivante. Les dialogues, bien que touchants, tombent parfois dans une certaine simplicité qui frôle le naïf.
Malgré cela, Aaricia a le mérite de donner à ce personnage souvent relégué à l’ombre de Thorgal un espace pour exister par elle-même. On y découvre une femme forte, forgée par des épreuves précoces, et qui incarne l’amour et la loyauté inébranlables, des piliers essentiels dans la vie mouvementée de Thorgal.
En résumé, Aaricia est un tome à part dans la saga Thorgal. Moins rythmé et plus contemplatif, il nous offre une parenthèse douce-amère pour explorer l’histoire d’un personnage clé de la série. Si le manque d’action pourra dérouter certains, la beauté des planches et la profondeur émotionnelle de l’album séduiront les lecteurs les plus sensibles. Une histoire comme une brise froide : douce, belle, mais un peu mélancolique.
Créée
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