Avec ce troisième tome, on commence déjà un peu à tourner en rond et Jodorowsky applique sa même mécanique sans relâche au risque de la voir se gripper brutalement. Après tout, il s’en fout, ce n’est pas lui qui en fera les frais mais nous, les lecteurs !…
Cela étant, j’accepte tout de même de bonne grâce de payer les pots cassés, car ces derniers (tous les tics et les tocs de Jodorowsky) lassent tout autant qu’ils amusent… Ainsi, fallait-il oser placer cette faction des « Nonnes-putes » (sic !) dans cette histoire comme d’habitude outrée et délirante, se déroulant dans un space-opera toujours aussi… taré.
Toujours inégal, le dessin de Gimenez a pourtant ses moments de gloire et s’efforce de servir les excentricités de son comparse du mieux qu’il peut, ce qui n’est pas une mince affaire, on en conviendra. Je subodore néanmoins que ce duo se promène sur une sorte de corde raide suspendue au dessus d’un précipice de profonde connerie dans lequel il ne manquera pas de tomber… tôt ou tard.