Claremont, je te hais ! Pour ta capacité à faire tourner en bourrique le lecteur, en l'amenant sur de multiples fausses pistes, jouant de ce qu'il pense pour acquis. Le titre de tome 3 est d'ailleurs évocateur. "Virtually Real", ou comment semer le doute sur tout ce qui est dépeint depuis le départ. Un tome assez particulier par sa construction décousue, par séquences n'ayant souvent aucun rapport direct entre elles. Claremont joue de nous. Et tout comme l'héroïne, on en vient à se poser la question essentielle : qu'est-ce qui est vrai et qu'est-ce qui ne l'est pas ? Nul doute que TOY le super-ordinateur connais la réponse, car l'on sent l'IA fort malicieuse.
Ce #3 ressemble à un de ces rêves que l'on fait parfois, ou tout se mélange, ou rien n'a de sens. Il est pourtant l'instant impossible de voir les tenants et les aboutissants de l'histoire. Seul un quart de celle-ci est raconté à l'issue de la lecture du comics. Mais je fais confiance au scénariste qui semble bien mener sa barque, appuyé par l'excellent Guice qui met le tout en image.
Résolument mature et largement plus complexe et aboutie que la série initiale de comics, ce Deadliest of the Species me surprend de plus en plus au fil de sa lecture. #4, me voilà !