Ce dixième volume marque une nouvelle montée en puissance de la saga. Guts poursuit son chemin dans un univers qui devient de plus en plus cruel, de plus en plus chargé de tragédies. Le récit conjugue intensité et profondeur psychologique : on sent le poids des choix passés, la culpabilité, la détermination, et la douleur comme force motrice.
Ce que j’ai trouvé remarquable, c’est la capacité de Miura à équilibrer chaos et souffle narratif. Les combats sont toujours aussi brutaux, mais jamais gratuits : ils servent le caractère des protagonistes, dévoilent leurs failles, leurs convictions. Et entre les scènes d’action, l’auteur insère du silence, du regard, du temps suspendu — ces instants qui font réfléchir autant que vibrer.
Le dessin est au sommet : des ombres denses, des expressions intenses, des silhouettes imposantes, mais aussi des paysages où le silence semble palpiter. Les émotions passent par chaque détail, chaque trait, chaque contraste. On sent l’œuvre mûre, consciente de sa légende.
💬 En résumé
Un volume puissant, à la fois brutal et méditatif, qui porte haut l’ambition narrative et visuelle de Berserk.
⚔️ Un chapitre où chaque coup porte autant qu’un souffle retenu.