Reprenant là où le combat c'était arrêté Guts finit par porter un coup fatal au comte en lui logeant un boulet de canon dans la moitié du visage après avoir utilisé la fille de ce dernier comme appât, et oui ça commence par un coup sous la ceinture avec en prime un spoiler.
Berserk à mon sens à toujours été comme comme toute œuvre peut l'être porteuse d'un philosophie qu'elle soit volontaire ou non ou ne serait ce que d'un sujet de réflexion.
On a dès le début du récit un point de vue Nihiliste proposé par son héros ici c'est une autre thèse qui est donnée celle du sacrifice, de l'honneur, de l'enfer, des thèmes qui sont évoqués lors des limites que les personnages sont prêts à céder ou non afin de commencer ou de continuer leurs ambitions.


Tout ce point de vue se reflète par le comte qui une fois décapité et défait par Guts invoque les God hands afin d'assurer sa survie. on remarquera d'ailleurs le caractère jusqu'auboutiste du héros qui après avoir torturé son ennemi au delà des limites de ce qui lui était possible d'encaisser (rappelons qu'il s'acharne sur la tête de ce dernier, celle ci alors décapitée, éborgnée et ayant perdu un quart d'elle même. Non content mutiler et d'humilier son antagoniste Miura ira plus loin en faisant rire aux éclats son personnage tandis que celui ci passe sa haine sur le pauvre apôtre.


Tout est parfaitement génial dans ce tome car on abandonne très vite la notion d'honneur ou d'espoir. La jeune fille Thérésia n'ayant pour but que de sortir de sa chambre n'aura d'autre choix que d'accepter l'horrible vérité sur sa mère partisane d'orgies sataniques, sacrifié par son père. Après être passé par un refus de la vérité et une crise suicidaire, elle sera sujette à une haine sans limite à l'égard de Guts dans le besoin de trouver un coupable à ses malheur.
Celui ci lui expliquant que la vie n'a pas de sens si elle n'est pas suivi pour faire ce que l'on veut ou pour accéder à ce qui nous plait, devant ainsi être abréger dans une logique aussi brutale que véridique.
Les Gods Hands eux même viennent couronner cette descente de la vertu par une injustice totale, Guts n'étant pas au niveau se faisant écraser par la simple présence de ces 5 divinités qui se jouent allégrement de lui. De plus ces mêmes forces supérieures viennent punir le comte n'étant pas capable de reproduire la même ignominie que jadis.


Arc des divinités du désir qui commence dès le Volume 2 se finit sur une morale satisfaisante qui donne le cachet de la saga et cette violence absolue encore jamais inégalée par les autres œuvres du genre.
Cet Arc permet d'ailleurs la première apparition chronologique (pour le lecteur) des God hands qui en plus de rappeler leur superbe par leur propre déformation de la réalité (magnifiquement bien représenté ici par le labyrinthe d'Escher).
Pas un des God Hands n'est à blâmer et on cerne très vite leur personnalité même si il est vrai qu'une fois de plus Femto fait chavirer mon cœur bien plus que le charismatique Void, la sulfureuse Slan, l'impassible Conrad ou le fourbe Ubik.


Rien est à redire car après cette parenthèse de trois tomes le dernier chapitre porte sur le début du long Flashback sur l'enfance de Guts (qui durera plus de 10 tomes).
Un Flashback qui commence d'ailleurs très fort avec la naissance de Guts par le cadavre d'une femme pendu, son entrainement de mercenaire et pour finir son viol par le soldat Donovan rappelant par chacune de ces péripéties qu'un enfant n'a pas sa place dan se monde au même titre que l'innocence, la candeur ou la faiblesse dont il peut être le garant.

LeRoiDePeste
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le 4 juin 2019

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