Recette du parfait par un diable de majordome !

J'ai commencé la lecture de ce manga y'a presque 6 ans. J'étais encore une gamine à cette époque et c'était mon premier... et je dois vous dire que des années après l'achat des premiers tomes, j'attends toujours avec impatience la suite ! Car Black Butler est mon manga papier préféré même s'il a quelques défauts...

Commençons cette critique par les personnages. Le manga nous plonge dans le quotidien du jeune compte Phantomhive, dont la famille a été assassinée et qui a engagé un démon pour se venger. En attendant, ce dernier est devenu son majordome. Nous avons donc deux personnages principaux : Ciel, le comte, et Sebastian, le majordome. Et ce qui es positif de remarquer, c'est que déjà ces deux persos changent des héros clichés du manga. Bon, aucun des deux n'est parfait et il est peut-être difficile de s'attacher à Ciel à cause de son caractère et peut-être à Sebastian, aussi, qui a un genre qui me déplaît un peu, à jouer double-jeu comme ça, mais qu'importe : ils changent des héros débiles ou plats que je n'ai que trop vu ailleurs et ça a le mérite de me plaire. Après le manga nous présente d'autres persos. Certains ne sont là que pour quelques tomes, d'autres reviendront régulièrement... et y'en a quelques uns qui ont le mérite d'être vraiment attachants et originaux.

Le monde dans lequel les personnages évoluent peut plaire aussi. Loin du Japon, on se retrouve ici en Angleterre à l'époque victorienne, et ça a ses adeptes. Etant moi-même une grande fan de ce pays, cela me plaît. On découvre autre chose que les grandes villes, les grands immeubles, les cerisiers en fleurs... on se retrouve dans un autre univers, mi-réaliste mi-fantastique. Ce qui est plutôt original de constater, ce sont les petits détails extrêmement modernes placés à quelques moments... par exemple, la tronçonneuse n'existait pas, mais les shinigami peuvent en avoir, pareil pour la tondeuse. Aussi, dans le dernier arc vu (celui avec la sorcière) il y a des armes et des véhicules dont je ne suis pas sûre de l'existence à cette époque. Un peu surprenant mais ça rajoute du charme.

L'histoire, somme toute basique, évolue bien depuis la création du manga, mais j'ai l'impression qu'il manque depuis quelques tomes un progrès. En effet, au début, l'anime et le manga se suivaient vraiment, il y avait une vraie histoire, on suivait le comte sur différentes affaires mais toutes, ou presque, avaient une réelle incidence sur son but final (se venger) mais depuis quelques tomes... ben en fait, on passe d'arc en arc, sans réelle transition, sans même de vrai intérêt. Au final, en quoi ça aide le comte ? Ok c'est sympa de le voir bosser sur différentes affaires qui paraissent plus indépendantes les unes que les autres et sans forcément de conséquences sur le long terme mais on oublie pas le but premier ? On est totalement sorti de l'anime où il se passait bien d'autres choses, ce sont maintenant deux "Black Butler" bien distincts, et même si on adapte les arcs pour la télé, ben ça n'est pas la même chose, car encore une fois, pas de réelle continuité. J'attends de voir la suite.

Sinon graphiquement, rien à dire, de jolis détails sans trop en faire, peut-être une petite perturbation à l'intérieur des oreilles noir des personnages mais c'est tout (je chipote je sais) et un beau style. C'est élégant, raffiné... ça colle bien à l'univers. Il y a aussi de l'humour sans trop en avoir, mais il est toujours bien placé. Toujours dans les moments de "détente" du compte, presque jamais en pleine action comme on le voit parfois dans certains mangas ou des moments cocasses arrivent sans raison pendant un combat... non dans Black Butler, s'il y a tel moment d'humour, c'est toujours agréablement placé et justifié.

Bref, on s'arrête ici. Définitivement, Black Butler, même si la succession d'arcs me gêne un peu est toujours mon manga préféré des années après. Il le mérite ! De beaux dessins, une belle époque, un beau pays, de chouettes persos, une histoire pas trop tirée par les cheveux à la base (mais qui devient parfois un peu what the fuckesque) que demander de plus ?