Bonne nuit Punpun, tome 10 par MacCAM

À la fois le premier tome que j'ai lu d'une traite, mais aussi celui qui m'a donné le plus envie d'arrêter, pas à cause d'une éventuelle piètre qualité non, mais parce qu'il s'agit de l'un des épisodes les plus épuisants à lire, l'auteur n'a jamais autant mené son lecteur par le bout du nez, fatiguant, malaisant, éprouvant !

Ce tome 10 commencer par effectuer une certaine boucle, déjà au niveau des nombres, tome 10 pour chapitre 100, il n'y avait pas meilleurs chiffres ronds, mais aussi au niveau du scénario, le manga débutant sur les retrouvailles entre Punpun et Aiko, comme une sorte de nouveau départ. Comme un écho au passé, comme une boucle encore une fois, après avoir « abandonné » Aiko au bord de la route dans le deuxième tome, c'est au tour de Sachi d'en faire les frais, une sorte d'abandon… à l'exception près que là, Punpun en est entièrement responsable.

On retrouve un Punpun qui se ment à lui-même, qui ment à la fille rencontrée à la fin du tome précédent, qui ment à Aiko : un mensonge qui connaîtra son acmé avec ce Punpun à quatre yeux, qui incarne tout autant de profils différents… et pourtant, Punpun n'est pas le seul à mentir, Aiko ayant fait exactement la même chose de son côté. Tout est bien qui finit bien ? On sait malheureusement que l'avenir n'augure rien de bon. Aiko est persuadée qu'elle appartient au monde de Punpun et réciproquement, tout se passe trop vite et pourtant dix ans se sont passés, les deux se sont voulu, se sont idéalisés… mais n'était-ce pas un peu chimérique ? Et bordel ! Je crois que je n'ai jamais vu des scènes de baise aussi tristes ! Kentarō Miura aurait dû prendre de la graine avant de transformer la séquence de viol de Casca en hentai !

Sans nul doute le numéro le mieux maitrisé au niveau du rythme — il pourrait presque se lire à part, comme une sorte de one-shot — « hâte » de lire la suite et de continuer à déprimer un bon coup… bien que je doute qu'« hâter » soit le bon verbe.