Mind games
Et si les véritables qualités de "Ces jours qui disparaissent" ne résidaient pas vraiment dans son scénario - fantastique conceptuel bien dans l'air du temps - ni dans son graphisme - ligne claire et...
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le 10 janv. 2018
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Ce livre, dont on peut à peine éviter de voir la couverture ou d'entendre parler sur les médias spécialisés, m'agaçait avant même de l'avoir entre les mains. Le dessin stylé manga européanisé, je déteste. Les planches qui défilent sans laisser apparaître la moindre case travaillée, le moindre décor en perspective, ça m'ennuie. Mais il y avait ce petit quelque chose d'intriguant qui m'a poussé à l'acquérir pour en avoir le cœur net. Et puis, on ne peut réellement se forger un avis qu'en lisant l'oeuvre soi-même. Les premières planches m'ont fait très peur, car si on est face à un véritable roman graphique, dans la plus pure tradition du genre, on est quand même loin d'avoir affaire à de la littérature: la sensation d'un oeuvre adolescente pas très bien écrite et bourrée de tics de langage des années 2010 auraient pu avoir raison de mon engagement. Sauf que... quelques planches plus tard, je ne parviens plus vraiment à lâcher le bouquin. Les personnages s'avèrent totalement attachants et l'idée de base est développée avec une grande sensibilité (sans sensiblerie) et une véritable intelligence. Il y a quelque chose de difficilement explicable, qui se passe parfois avec une oeuvre: elle vous prend littéralement en otage et annihile votre libre-arbitre. Le livre a donc pris les commandes... Je me réveille quelques temps plus tard (combien de temps ?) en refermant l'ouvrage avec un sourire idiot au coin des livres et avec la sensation d'avoir lu, au final, une oeuvre sans doute un peu immature, mais résolument bonne.
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Créée
le 3 févr. 2018
Critique lue 795 fois
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