Ce second tome bascule dans une noirceur inattendue *x*
Fini l’exploration naïve des débuts : on plonge ici dans les recoins les plus sordides de l’humanité, là où les légendes locales servent surtout à masquer des vérités bien plus sales. L’auteur écorche les mythes pour révéler la cruauté humaine. Un vrai miroir social caché derrière les apparences.
Nos jeunes enquêteurs, qui jouaient encore aux apprentis détectives, découvrent cette fois la peur réelle, celle qui colle à la peau et qui finira par vous empêcher de fermer l'oeil la nuit...
Leur virée se transforme en descente aux enfers, et chacun mesure à quel point ils se sont foutus dans une galère dépassant largement leurs moyens. Le danger devient palpable et la tension monte à chaque chapitre.
Ce tome se démarque aussi par son étude psychologique : on commence à entrevoir la part d’ombre de ceux qui endossent le “mauvais rôle”. Une figure à la limite du sociopathe et des flics ripoux, traitées sans manichéisme, où la folie semble presque rationnelle dans leur monde déformé. Cette nuance, à mi-chemin entre le réalisme et le malaise, donne un relief saisissant à l’histoire.
L’écriture conserve ce style vintage et cette précision quasi documentaire, mais cette fois au service du malaise plutôt que de la découverte. L’ambiance devient plus lourde, plus nerveuse ; Un vrai virage narratif maîtrisé.
En somme, un deuxième tome plus psychologique, cru et viscéral, qui ose mettre les mains dans la boue pour montrer ce que les légendes ne disent jamais : la monstruosité n’a pas besoin de masque...