"OU JE T’ÉCLATE LA TRONCHE!"

Ce tome 3 est l'un des meilleurs de la série, si on considère les albums individuellement. On commence l'histoire au rythme serein d'un bateau tanguant sur l'océan, une héroïne cheveux au vent, le soleil lui donnant un teint sublime.
L'odyssée commence pour nos héros, tout une aventure où ils exploreront les mystères du monde Troy, passant de régions en contrées, de bêtes hideuses en meutes féroces, subissant toute l'inhospitalière et la magie de cet univers sauvage développé par Arleston. Quitte à faire une comparaison avec Lanfeust, je penserai au tome 5-6 qui nous font enfin visiter la planète et quitter l'Eckmühlocentrisme.

La différence majeur avec les épopées d'Ulysse ou de Jason réside dans le statut des Trolls sur cette planète : ils sont au sommet de la chaîne alimentaire du monde (voire de l'univers). Alors forcément, tous les problèmes rencontrés demeurent de bonnes blagues et les pires horreurs se transforment en péripéties bien fun dans lequel on ne craint rien pour nos héros, d'ailleurs trop occupés à se bourrer la gueule. L'humour de la série se montre ainsi sous son meilleur jour. À chaque lecture, j'enchaîne les fous rires sur les 20 premières planches tant Arleston se montre inspiré. Son idée de la grande confluence sur le dernier tiers de l'album offre également des compositions intéressantes et un moment inespéré d’apesanteur et de légèreté pour la série.

La fin de l'album rend un peu caduc cette aventure dans la trame du cycle mais il fallait bien que l'histoire progresse. La fin au prochain tome, ou plutôt le début d'une nouvelle ère pour la série.