Enfin une place dans l'histoire

Suite du projet déjà présent dans le premier tome, Pénélope Bagieu continue de faire découvrir au grand public des vies de femmes incroyables, méconnues au possible à cause de leur sexe mais qui se sont battues pour obtenir ce que nul ne leurs accordait.
Ce second tome est vraiment dans la droite ligne du premier, copie conforme pratiquement si chaque destin n'était pas unique.

Pour autant, j'ai légèrement moins accroché à ce second tome. La première raison, si nous sommes honnêtes est que le plaisir de la découverte n'était plus là. Ne nions pas qu'il y avait un réel attrait ainsi que s'est malheureusement perdu. De plus, je l'ai lu d'un seul coup, à la différence du premier tome où j'ai pioché au fur et à mesure. Là encore un réel conseil de lecture : prenez un peu votre temps, ne dévorez pas cela trop vite.

Pour autant, deux points me l'ont fit moins aimé. D'une part, le côté très bienveillant, déjà présent dans le premier tome se retrouve ici. Si le plus souvent, cela est bien compréhensible au vu des vécus des protagonistes, dans certains cas ça masque la réalité. Dans le premier tome j'avais regretté que la cruauté des dirigeantes politiques soit minimisée sous prétexte de leur sexe. Ici c'est la part artistique qui me dérange parfois, semblant critiquer et assassiner tout un contexte musical par exemple et mettre les personnages sur un piedéstale alors que souvent d'autres personnages plus connues sont aussi grandioses et que cela ne nuit pas à ce qui a été dit par Bagieu. En bref, la volonté de montrer les personnages face au système tend parfois à minimiser le dit système dans ce qu'il pouvait avoir de bon (ici l'art bien sûr, je ne parle pas d'un système politique).

Cela est un détail cependant.
Autre détail : j'ai moins accroché aux histoires. Beaucoup m'ont moins plu. C'est personnel. Deux pourtant sont grandioses, certainement parmi les plus belles et les plus fortes. L'une sur les mariages forcées en Afghanistan, l'autre sur la violence continue faites aux femmes en Inde.
On nous rappelle ici la cruelle réalité quotidienne de bien des femmes de notre époque. On a alors la rage au cœur, le sang bouillonnant, le poing levé et l'envie de ne pas laisser ce monde être ce qu'il est. Ainsi la volonté de ces femmes culottées nous est transmise par Pénélope Bagieu. Bravo à elle !