Soyons honnête, la série Deadpool avant l’ère Marvel Now, état une vraie plaie à lire. Beaucoup de longueurs, peu d’intérêt et un humour vraiment et terriblement lourd. A tel point que pour moi, les premiers épisodes de la série par Gerry Duggan et Brian Posehn allaient être décisifs.

Deadpool ne sait plus où donner de la tête face aux anciens présidents américains soudainement ressuscités. Pas de destitution possible, l’empalement est la seule option pour ces chefs d’Etat zombies. Et si le mercenaire disert survit, un démon surgi de son passé l’attend pour discuter un peu…
Deadpool entre dans l’ère Marvel Now grâce aux scénaristes Gerry Duggan et Brian Posehn ainsi qu’au dessinateur Tony Moore, cocréateur de The Walking Dead.
(Contient les épisodes #1 à 6)

Et autant le dire tout de suite, la magie agit immédiatement ! Dès les premières pages on sent cette atmosphère complètement barrée, le ton plein d’humour et le comique de situation bien en place. Deadpool est dans la place et dès les premières scènes, on sent que l’on va se marrer. Et les deux scénaristes vont nous proposer une première saga aussi barge que le personnage principal. Deadpool va être engagé par l’agent Preston, agent du S.H.I.E.L.D. pour se débarrasser, ni plus ni moins que de tous les anciens présidents des Etats-Unis en version zombifiés ! Aidé pour cela par Michael, l’agent du S.H.I.E.L.D. en kilt responsable du retour de ces présidents et de Benjamin Franklin, du moins son fantôme resté sur Terre pour étudier.
Le décor est planté, cette saga va être énorme.

Entre répliques cultes et piques savoureux, Deadpool va se retrouver dans des situations parfaitement invraisemblables mais tellement comiques. Entre un combat de boxe underground contre Abraham Lincoln, une partie de chasse à l’éléphant dans le zoo de Los Angeles avec Franklin Roosevelt ou encore un tête-à-tête dans une station spatiale russe avec Ronald Reegan entourés de singes cosmonautes agressifs, les deux scénaristes ne reculent devant rien et illustrent à merveille que le ridicule ne tue pas, bien au contraire il divertit ! C’est du n’importe quoi, mais un n’importe quoi tellement bon et tellement drôle que l’on prend au jeu et rentrons dans l’histoire avec une facilité déconcertante.
Je vous laisse découvrir les aventures de cette première saga, c’est tout du bon.
On sent que de nouveaux personnages vont graviter autour de Deadpool. Michael le nécromancien barré du S.H.I.E.L.D., l’agent Preston et son collègue ou encore Benjamin Franklin. Cela donne une nouvelle dynamique, de nouvelles synergies à exploiter. Et cela sent très bon avec ce cliff inattendu et à la hauteur de ce début de run !

Graphiquement, c’est une réussite visuelle totale ! Qui dit zombies, dit forcément Tony Moore le dessinateur créateur de Walking Dead avec Robert Kirkman. Et cela est un atout indéniable pour cette première saga. Cette ambiance un peu glauque et les personnages hideux s’intègrent à merveille au reste. Les présidents zombifiés sont reconnaissables aux premiers coups d’œil. C’est très vivant, l’action non stop est merveilleusement bien retranscrite. Les cases sont riches de détails.

Bref, ce premier tome de Deadpool est une réussite totale ! Un tome absolument jouissif. Entre l’humour des scénaristes, le côté déjanté de Deadpool, cette histoire complètement folle mais tellement passionnante, les dessins au top de Tony Moore, on dévore ce tome en un clin d’œil ! Vivement la suite ! La série passe, pour moi, de celui le moins attendu avant Marvel Now à l’un de mes préférés après.
Romain_Bouvet
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le 1 févr. 2015

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Romain Bouvet

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