Dent pour dent est le 56ème tome de la série, mais aussi le 50ème dessiné par Lambil. L'album a donc été prétexte à une certaine promotion et publicité.
C'est surprenant, Cauvin aborde la drogue au travers de cet album. malheureusement il n'en fait rien, si ce n'est poser très vite un jugement moralisateur. Après l'histoire patauge et les enjeux sont minimes comme souvent dans les derniers albums de la série. Malheureusement l'intrigue, aussi futile soit-elle, manque de crédibilité. Et la résolution bien trop facile.
Graphiquement, Lambil a toujours plus de mal à dessiner avec justesse ; de ce fait, onr etrouve toujours plus d'erreurs dans ses albums. On peut carrément dire que le dessin est mauvais à certains moments. Le découpage est pareil à l'habitude, efficace d'accord, mais rien de bien neuf à se mettre sous la dent. Question couleurs, le travail est bâclé. Certains décors sont tout simplement en gris (pas une once de couleurs), certains personnages VIVANTS ont le teint cadavérique d'une case à l'autre...
Bref, un album qui ne démarrait pas trop mal mais qui, comme souvent maintenant, semble tourner en rond dès la 20ème page. Heureusement il reste quelques bonnes blagues et puis même s'il ne se passe rien, Cauvin sait rendre la lecture agréable.
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Retour sur les interviews des auteurs.
C'est assez abérrant de lire les interviews données à l'occasion de la sortie de cet album. Il semblerait que les auteurs sont persuadés de faire une bd constamment en renouvellement et qui est sous estimée.
Cauvin déclare connaître son univers par coeur et que s'il lui arrivait de se répéter au travers de ses intrigues, il l'aurait remarqué. Cette déclaration est hallucinante. Lambil est pire. Il déclare se remettre en question à chaque cadrage et chercher les petits détails qui font que chaque bd est unique. Alors que !a fait bien 25 albums qu'on retrouve les mêmes cadrages, les mêmes mouvements de personnages... Il ne comprend pas non plus pourquoi on ignore son travail. Il ajoute même que quand on ne l'ignore pas c'est pour dire qu'il dessine mal. Il faut bien admettre quand même que ses derniers albums ne sont pas au top graphiquement, même si ça reste globalement potable. Et puis il doit bien comprendre que la série est bloquée par son jeune public, qu'elle ne progresse pas. Alors que des auteurs comme Larcenet remettent véritablement en question leur art, leur sens du découpage. Dans de telles conditions, il est normal qu'on tourne le dos aux tuniques bleues, mais si je trouve ça injuste aussi, étant un défenseur du pur divertissement. Mais disons que c'est leur manque de compréhension et de lucidité qui me frappent. Espérons que le prochain Tuniques Bleues soit le dernier (Cauvin avait déjà remis le scénario du tome 57 à la sortie de celui-ci), ou que simplement on attribue de nouveaux auteurs pour donner un nouveau souffle à la série qui n'est pas mauvaise.