Avec ce deuxième tome, Frieren confirme tout son potentiel en tant que manga à la fois poétique et profond. Frieren, désormais accompagnée de Fern, croise la route de Stark, le disciple d’Eisen, l’un de ses anciens compagnons d’aventure. Leur nouveau trio se met en marche et découvre une ville singulière où humains et démons semblent cohabiter en paix… mais la réalité se révèle plus trouble.
Ce qui frappe avant tout, c’est la fausse tranquillité du récit. En apparence, il s’agit de simples tranches de vie, mais chacune contient un message puissant sur l’amitié, la mémoire, l’héritage ou la confiance. Le rythme lent n’est jamais un défaut : il invite au contraire à savourer chaque instant, à s’arrêter sur les détails et à contempler les relations entre les personnages.
Graphiquement, Tsukasa Abe continue d’impressionner par la finesse de son trait. Les expressions, les paysages et les ambiances donnent au récit une force visuelle qui complète parfaitement la subtilité du scénario.
Enfin, lire le manga après avoir vu l’adaptation animée offre une autre perspective. Là où l’animé met en valeur les musiques et les couleurs, le manga invite à ralentir et à se concentrer sur le texte et les émotions.
En résumé, ce tome 2 de Frieren est une réussite : il consolide l’univers, enrichit les personnages et confirme qu’il s’agit d’une œuvre majeure de la fantasy contemporaine en manga.