Avec Géants, Van Hamme replonge Thorgal dans une aventure qui joue sur la fascination du mythe et de la démesure. Le récit s’ouvre sur un univers où les forces surnaturelles reprennent le dessus, avec ces créatures gigantesques qui imposent leur présence et rappellent que Thorgal est toujours balloté entre les dieux et les hommes. On retrouve ce mélange caractéristique d’épopée et de fable, où l’humain cherche sa place dans des intrigues qui le dépassent.
Rosinski, fidèle à lui-même, déploie une mise en scène impressionnante. Ses planches traduisent la majesté des géants, tout en conservant une intensité émotionnelle dans les visages et les gestes. Pourtant, si la dimension visuelle impressionne, le scénario peine parfois à égaler l’ampleur de ses ambitions : certains passages s’étirent, et l’histoire manque un peu de la densité dramatique qui faisait la force des meilleurs albums de la série.
On reste cependant captivé par l’univers, toujours riche et évocateur, qui confirme Thorgal comme une des grandes sagas de la BD européenne. Géants n’est pas un sommet, mais il tient sa promesse d’aventure grandiose.
Résumé : Un tome solide et visuellement marquant, qui séduit par son souffle mythologique mais n’atteint pas la profondeur des meilleurs récits de la série.
🌌 Une épopée spectaculaire, mais plus contemplative que bouleversante.