Gintama
7.5
Gintama

Manga de Hideaki Sorachi (2003)

* Critique originale disponible sur Duotaku no Sora *

Les gens ne cherchent pas à vivre une vie dont ils peuvent être fiers, ils essaient juste de vivre une vie bien rangée, avant de finalement se rendre compte qu'ils sont juste dans la mouise.

Nous sommes en 18XX, après une longue guerre, les Amanto, des aliens venus du ciel, sont parvenus à mettre la main sur toute la galaxie grâce à leur technologie ultra avancée.

Sur la planète Terre, dans le pays nommé Japon, dans le quartier de Kabukichô, Sakata Gintoki est désormais un ancien samouraï qui doit trouver son nouveau chemin maintenant que la guerre est finie. Il décide alors d'ouvrir son commerce : "L'agence à tout faire de Gin".

C'est ainsi que Gintoki commencera sa nouvelle vie pépère mais mouvementée entre réparation de tuyauterie, job intérimaire dans un Host Club et autres kidnappings de représentants politiques par des terroristes. 

L'âme d'un samouraï ne s'éteint jamais, celle de Gin et ses nouveaux employés continue de briller pour protéger sans relâche le pays qu'ils ont défendu autrefois !


L'outsider qui a marqué son époque

Gintama, l'outsider du Weekly Shônen JUMP publié de 2003 à 2019 qui aura toujours eu un train de retard face aux shônen plus classiques du catalogue à cause de son scénario composé de 80% de comédie totalement stupide et anecdotique et 20% de combats plus badass et émouvant que dans n'importe lequel de ses grands-frères.

Bref, Gintama aura toujours su conquérir son public mais aura toujours eu du mal s'imposer auprès des grands classiques, comme en témoignait sa place dans les classements du JUMP qui fluctuait généralement entre la 8e et la 10e place un peu limite.

Et pourtant, tout le monde connaît Gintama au moins de nom. Parce que si le manga se réserve à un public de niche, il n'en sera pas moins devenu un incontournable du gag manga et de la culture otaku au fil de ses 15 années de publication. Enfin 16 années avec les chapitres qui ont continué dans le JUMP Giga. Je veux dire 17 années 1/2 avec les chapitres finaux publiés sur l'appli Gintama (vous avez vu, il a même sa propre appli lui !).

Mais alors Gintama, c'est quoi ce manga en fait ?


La nouvelle ère du gag manga

Difficile de résumer Gintama tant il touche à tous les genres et surtout au n'importe quoi. Le manga démarre plutôt simplement avec notre héros Gintoki qui va aider son ami Shinpachi à régler un problème personnel, avant de finalement l'embaucher dans son agence. Viendra ensuite Kagura, une extra-terrestre qui là encore se retrouvera impliquée avec l'Agence à tout Faire avant de finalement la rejoindre officiellement. Et ainsi de suite. De chapitre en chapitre, Gintoki, Shinpachi et Kagura vont rencontrer divers habitants de leur quartier, Kabukichô, et leur venir en aide. Parfois pour des affaires sérieuses comme la disparition d'un proche, parfois dangereuses comme mater un groupe de mafieux, mais surtout et bien souvent pour des affaires complètement tirées par les cheveux (comme empêcher un groupe de fans d'idol de prendre le contrôle du quartier, ou bien mettre un terme à une invasion de cafards géants), quand les chapitres ne s'intéresseront pas simplement au quotidien burlesque de nos protagonistes et de leurs proches qui se fourrent souvent dans des histoires sans queue ni tête.

Gintama sera donc le manga qui vous fera passer par toutes les émotions, et tout ça dans un même chapitre. En effet, si Gintama sera majoritairement un manga au rythme effréné et à l'humour complètement déjanté où se mélangent traditionnel, modernité et science-fiction sans aucune once de logique, on se rendra bien vite compte qu'il cachera derrière tout ça des sujets bien plus profonds et mélancoliques. Des thèmatiques très souvent proches du seinen, qui met par exemple en avant les blessures laissées par la guerre dans les familles, les difficultés rencontrées par le changement d'ère qui a laissé de nombreuses personnes sur le carreau, ou plus simplement la difficulté à se libérer du poids du passé pour avancer vers un avenir inconnu mais meilleur. Des sujets généralement universels car portés par des thématiques chères au shônen comme la famille, les amis ou encore l'amour et qui ne manqueront donc pas de vous toucher right in the kokoro.

Et toute la qualité de Gintama c'est d'avoir réussi à tenir cet entre-deux du début jusqu'à la toute fin. En effet, si les premiers tomes mettent surtout en avant des chapitres indépendants ou des mini-arcs tenant sur 1 tome plus ou moins humoristique, d'autres arcs majeurs mettant en avant les héros principaux dans des histoires toujours drôles mais aux enjeux plus sérieux viendront s'immiscer parmi eux assez régulièrement, avec des histoires de plus en plus travaillées au fil de l'avancée du manga... Ce qui n'empêchera pas le manga de repartir soudainement durant tout 1 volume sur des historiettes indépendantes complètement stupides. Et si on a connu nombre de shônen comme NARUTO ou BLEACH qui ont trop duré pour leur propre bien, Gintama au contraire n'aura fait que se bonifier au fil de ses 70 tomes. Il parviendra tout du long à conserver l'éclat et l'humour simple de ses débuts, tout en offrant des arcs finaux de haute volée et aux histoires extrêmement riches. Et si ça ne suffisait pas, le grand final, qui se divisera en plusieurs arcs venant terminer l'histoire de chacun des personnages l'un après l'autre, sera lui aussi émouvant qu'extrêmement satisfaisant en globalité. Sans conteste une des meilleures fins de séries qu'il m'ait été donné de lire !

Gintama sera donc le shônen comique à succès que personne n'avait vu venir ! Car derrière toutes ses histoires grotesques parviendront toujours à se glisser les valeurs propres aux shônens populaires qui ne manqueront pas de vous émouvoir.

On est tous le héros de sa propre histoire

Ainsi tout le petit monde de Gintama tournera principalement grâce à ses multiples personnages, à commencer par l'Agence à Tout Faire : 

L'Agence à Tout Faire (Yorozuya en VO) est donc composée de notre héros raté Gintoki (généralement surnommé Gin), de son jeune apprenti à lunettes trop sérieux Shinpachi et de la nouvelle recrue à la force surhumaine Kagura, accompagnée de son chien géant et mal élevé Sadaharu. Un quatuor qu'on aura bien du mal à cerner au début de l'histoire tant ils semblent tous si mal assortis. Entre Gintoki, l'adulte irresponsable au possible, Kagura, aussi grossière que malpolie et qui passe son temps à faire des caprices, et Shinpachi qui essaie tant bien que mal de mettre de mener une vie saine et honnête, mais qui se fera toujours rembarrer gratuitement. Sadaharu lui se contentera d'être blasé par ce quotidien peu reluisant, sauf quand on ne lui donnera pas à manger à l'heure, là il sortira les crocs.

Nous rencontrerons également leurs "ennemis", les membres du Shinsengumi composé notamment du général dévoué mais lourdingue Kondô, du démon militaire fan de mayonnaise Hijikata et du petit génie vicieux et hautain Okita. Ah et y'a Yamazaki aussi. Un groupe là encore totalement anarchique puisqu'ils ne peuvent pas s'encadrer mais qui n'hésitera pas à prendre de haut l'Agence à Tout Faire qui vient toujours se mettre au milieu de leur travail en faisant n'importe quoi, alors qu'eux-mêmes ressemblent plus à une bande de zoku qu'à une police qui fait régner l'ordre et la discipline.

Ces mêmes membres du Shinsengumi, en tant que police locale, se battront contre les anciens camarades de front de Gintoki, des samouraïs qui refusent le nouveau régime et qui ont donc créé divers mouvements d'opposition. On retrouvera notamment le mouvement Jôi, avec à leur tête Zura… pardon, ce n'est pas Zura, c'est Katsura !! Bref, Katsura un homme aux convictions aussi droites que l'alignement de son rythme cérébral, ce qui causera des frayeurs autant au Shinsengumi qu'à l'Agence à Tout faire qui devront bien souvent venir rattraper ses bourdes. Il y aura aussi le Kiheitai, une organisation terroriste dirigée par le dangereux Takasugi qui, un peu emo sur les bords, décidera de détruire tout ce qu'il touche et fera tout pour mettre à mal la nouvelle ère.

Oh et il y aura les autres factions comme les Ninjas d'Oniwabanshû avec Sacchan, une stalkeuse masochiste qui en pince pour Gin, les femmes assassins de Yoshiwara dirigées par l'imperturbable Tsukuyo qui ne tient pas l'alcool, la prestigieuse famille Yagyû dirigée par l'héritier Kyûbei ? Ou l’héritière ? On ne sait pas trop… .

Oh et puis il y a tout le reste du monde hein. Les habitants de Kabukichô avec la sœur yandere de Shinpachi qui travaille dans un Host Club, la vieille propriétaire boudeuse de Gin qui attend ses loyers en retard depuis 10 mois, l'idol kawaii nationale qui insulte ta maman dans ses chansons, l'inventeur fou qui a créé un Chobits avant même qu'ils existent du coup, la famille du shôgun dont l'héritier se retrouve toujours à poil, les dieux et les démons qui font payer leur propre incompétence aux humains, les Yato, la race extra-terrestre la plus forte de la galaxie qui tue des monstres échappés de Berserk par-ci par-là, les Dakini, un peuple aussi terrifiant que sanguinaire qui souhaite apprendre comment utiliser les bains publics, ou tout simplement les Amanto, qui sont donc les extra-terrestres qui ont gagné la guerre et qui règnent sur l'univers grâce à leur technologie, une race haut-placée avec un prince aussi bête et moche que ses pieds, mais il est riche alors on fait avec.

Vous vous en doutez, je n'ai cité que 10% de tout le cast du manga tant les innombrables personnages sont ce qui va faire tourner l'intrigue. Chacun aura sa personnalité, mais surtout ses propres tocs et running gag qui vous les feront vous en souvenir immédiatement. Et c'est là que Gintama parviendra à se démarquer admirablement, car si ajouter des personnages est une chose, savoir les développer en est une autre. Et Sorachi s'en sortira étonnamment très bien de ce côté-là. 

Ce qui est intéressant dans Gintama, c'est que personne n'est un héros. Ou plutôt tout le monde en est un, car on est tous le héros de sa propre histoire ! Ainsi les nombreux arcs tourneront tour à tour autour de n'importe quel personnage, qu'il soit important ou récurrent dans le cast, ou non. Ça peut être l'histoire de Kagura, comme celle du voisin de Kondô, comme celle du chat du shôgun, comme celle du SDF du bord de la rivière. Bref, tout le quartier de Kabukichô EST le héros de Gintama ! Car comme dans la réalité, chaque personne du quartier aura un passé, un présent et un futur, bref, une vie quoi ! Et c'est cette vie que Gintama cherche à dépeindre à travers toutes les histoires courtes qu'il met en avant, rendant les personnages extrêmement attachants et surtout touchants, quand ils ne sont pas tout simplement hilarants. Et c'est ce qui fait qu'on les aime tant !


L'humour dans un format court

Car oui, là où la plupart des shônens à rallonge se concentrent généralement sur une histoire longue et progressive, Gintama lui misera tout sur le format court. Les arcs majeurs ne dureront généralement qu'un seul tome, 3 maximum. Ainsi la plupart des "arcs" seront soit des chapitres indépendants, soit des histoires courtes étalées sur 2 à 5 chapitres grosso modo. Un exploit au vu du nombre de tomes qui composent la série (presque 80), d'autant plus quand le niveau a su se maintenir au fil des années. Je ne vais pas vous dire que toutes les mini-histoires se valent, mais au final on en retiendra assez peu qui seront vraiment "nulles" ou "inutiles". Chacune sera toujours soit extrêmement drôle, soit profondément touchante, et votre appréciation dépendra surtout de si le thème vous parle ou non au final.

Et la raison à ça c'est la possibilité infinie qu'offre l'univers du manga. Vous l'aurez compris en lisant le synopsis, Gintama est une dystopie WTF Japan où à peu près tout est permis. Il n'y a donc aucune limite à l'univers si ce n'est l'imagination de Sorachi. Vous pourrez donc passer d'un chapitre où Gintoki décide d'aller au konbini pour acheter le dernier JUMP, à un autre où Katsura a été transformé en chat errant, à un autre où le Shinsengumi doit combattre un Gundam géant lors d'une mission. Tout le monde y passe et en prend pour son grade, que ce soit les méchants, les gentils, les moins gentils ou les rien du tout. Ainsi n'importe qui pourra faire une apparition du moment qu'elle peut amener un bon gag, que ce soit le temps d'une seule case ou d'un chapitre entier. De quoi facilement varier toutes ces mini-histoires qui taperont aisément dans tous les genres possibles et inimaginables, bien que pour les arcs majeurs, on retrouve généralement des thèmes et affrontements plus shônenesques en rapport avec les samouraïs ou les factions opposées au gouvernement.

Car oui, ne l'oublions pas, mais Gintama tient quand même sa base de plusieurs faits réalistes tirés de l'Histoire du Japon (principalement l'époque Edo), les noms de ses différents personnages notamment sont inspirés par les acteurs majeurs de ces époques. Bon je vous préviens, la ressemblance s'arrêtera là hein. Mais pour les plus passionnés vous saurez reconnaître les quelques clins d'œils plutôt amusants et retrouverez plus ou moins la trame des différents conflits qui ont eu lieu à cette période. Il en sera de même avec les animes/mangas, je pense que la plupart d'entre vous ont souvent du tomber sur des memes de Gintama venant parodier d'autres œuvres de la culture otaku ou de la pop-culture en général. Là encore les gags seront toujours bien amenés et pas trop assommants.

Néanmoins soulignons tout de même que l'humour de Gintama ne sera pas forcément accessible à tous. Déjà parce que ces multiples références dont je vous parle ne seront généralement pas expliquées de manière explicite, il faut donc avoir un minimum de culture pour les capter. Ensuite car il s'agira de gags très japonais, majoritairement inspirés par le système du manzai avec le duo boke/ tsukkomi. Cela donne donc un manga eeeextrêmement bavard (le manga se moquant souvent de lui-même à ce propos, le quatrième mur étant d'ailleurs régulièrement explosé dans l'œuvre), avec en plus beaucoup de parlotte majoritairement facultative. Le comique de situation sera bien évidemment présent avec tout l'univers wtf du manga mais ce sont principalement les dialogues et les gimmicks des différents personnages qui viendront donner le sel à l'histoire. Le comique de répétition sera d'ailleurs très mis en avant. Comme dit plus haut, les personnages auront tous quelque chose qui les distingueront les uns des autres, cela passant généralement par un toc quelconque qui se retrouvera donc dans les gags (la mayonnaise d'Hijitaka, les lunettes de Shinpachi...). Et si les personnages évoluent au niveau de leur histoire et de leur vécu, sachez que leurs tocs, eux, resteront inchangés du début à la toute fin puisque c'est cela même qui viendra les définir. Mais là où le comique de répétition peut vite devenir ennuyeux, Sorachi nous prouve encore à quel point celui-ci maitrise son art puisque ce ne sera jamais le cas avec ses personnages qui placeront toujours leur catchphrase au bon moment. Je pense notamment aux centaines de gags à base de "zura" qui restent terriblement efficaces à chacune de leur mention.

L'humour de Gintama se basera donc souvent sur le même humour assez parodique et puant. Nombreux seront les gags pipi-caca où les personnages s'envoient des fions sur des détails stupides. Cela pourrait devenir lourd à la longue, mais non ! Sorachi parviendra toujours à les mettre en scène d'une manière intelligente et bien dosée.


Le passé ne définit pas le futur

Cette qualité de dosage on la retrouvera dans le développement de l'histoire générale. Si l'intrigue principale avancera très trèèès lentement (Sorachi blaguant d'ailleurs souvent sur le fait qu'il place des bouts d'intrigues au hasard pour faire durer un faux suspens) avec un bout du passé de Gintoki tous les 10 tomes, on se surprendra, arrivé à la fin de l'œuvre, de la qualité de narration celle-ci.

Les arcs majeurs ont beau être courts, les diverses intrigues sont toutes très denses, et le déplacement et développement des nombreuses factions toujours très bien gérés et réfléchis. D'ailleurs sachez qu'absolument tous les personnages trouveront une conclusion à leur développement, donnant contre toute attente une fin complète et entière au manga. De plus, comme dit plus haut, les différentes thématiques abordées se révèleront très matures et très sombres pour la plupart, les personnages ne trouvant pas forcément toujours de happy end. Le ton de Gintama d'une manière générale est d'ailleurs plutôt gris.

En effet, quelque chose que vous remarquerez vite dans Gintama, c'est qu'il vous faudra toujours un petit temps d'adaptation pour accrocher aux personnages, car la première impression que l'on vous en donnera, c'est la plus mauvaise. Vous découvrirez toujours les personnages au plus bas, que ce soit Gin qui rentre ivre à minuit pour vomir dans son salon ou bien encore Madao qui est un éternel SDF pouilleux depuis qu'il a préféré suivre ses convictions plutôt que son devoir. Et pourtant ce sont tous ces défauts qui finiront par les rendre attachants, car ils seront comme vous : des humains avec des vices, mais qui peuvent s'expliquer par leur vie passée et les choix qu'ils font au quotidien pour tenter de devenir de meilleures personnes.

L'exemple le plus parlant est probablement Gintoki, un héros de shônen à contre courant puisqu'il est probablement le héros le plus fainéant, malotru et de mauvaise foi jamais créé. Gin n'est qu'une larve qui se laisse vivre en attendant que le soleil se lève sur le lendemain, et à cause de ça il se paie une belle réputation de branleur. Ce qui ne l'empêchera pas d'être une des personnes les plus influentes et respectées du quartier. Pourquoi ? Parce que c'est un homme qui a aussi des valeurs justes et qui les mets au service des autres quand il le faut, allant mettre jusqu'à sa vie en jeu, et sans jamais rien attendre en retour. Si les tares de Gin - et de tous les autres personnages - sont surtout là pour l'élément comique au début du manga, plus on avance, et plus on se rend compte des raisons qui le poussent à ne rien faire de sa vie et de la véritable solitude et lassitude contre laquelle il se bat au quotidien. Et c'est là qu'interviendront Shinpachi et Kagura. Ce groupe si fragmenté à première vue sera finalement ce pour quoi se bat Gintoki et l'Agence à Tout Faire, un quotidien paisible et sans grand intérêt, loin des démons du passés et des regrets insolubles.

Au final la narration du manga sera à l'image des protagonistes. Si elle met du temps à se mettre en place et pourra d'abord sembler très surfaite, elle se révélera en fait parfaitement réfléchie et maîtrisée de bout en bout, avec des personnages qui évolueront progressivement et de manière plus que significative.Il en sera d’'ailleurs de même pour les dessins. Le style de Sorachi est d'abord peu attirant avec ses traits assez réalistes mais très lambda, son coup de crayon brouillon, et sa tannée de texte qui parle souvent pour ne rien dire. Mais dans les scènes les plus sérieuses, on remarquera que le dessin s'améliore de manière exponentielle sans que l'on ne s'en rende compte, rendant certaines scènes de combat particulièrement shônenesques. Certains dialogues peuvent d'ailleurs facilement compter parmi les moments les plus forts tous shônens confondus. Gintoki notamment est un héros à la classe insoupçonnée qui ne manquera pas de nous couper le souffle à plusieurs reprises lorsqu'il se décide à devenir sérieux.


L'Argent qui vaut de l'Or

Ainsi Gintama est comme son auteur le décrit : Le manga qui fait des trucs cools mais sans faire genre qu'il est cool.

Avec son humour faussement bête et méchant et ses personnages qui passent leur temps à se déprécier pour l'amour du gag, Gintama parvient à être le manga qui ne demande rien mais offre tout ce qu'on peut demander d'un shônen à succès : des personnages attachants et bien développés, des thématiques aussi profondes que touchantes, et une histoire avec un début, un milieu et une fin. Tout ça sans jamais perdre l'âme d'argent qui l'habite.

Bref Gintama c'est fini, et quoi que ça ait l'air, c'était quand même un des Grands !

DuotakunoSora
8
Écrit par

Créée

le 19 mars 2024

Critique lue 3 fois

Duotaku_no_Sora

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