En demi teinte

La Partie 5 de JoJo's, Vento Aureo, offre une expérience singulière qui peut diviser les fans de la série. Tout en restant sur la même lancé que la précédente partie, celle-ci semble souffrir de quelques tares qui ont pu me déplairent sur la partie 3.

Si j'ai apprécié l'originalité de certains aspects, notamment le cadre italien et l'ambiance mafieuse, je n'ai pas été aussi captivé que dans les parties précédentes, en particulier à cause de la structure narrative répétitive et des personnages un peu moins marquants.

Le point central de cette partie est sans doute Giorno Giovanna, le fils de Dio, dont la quête pour devenir un « gangstar » cherche à réconcilier l'ombre du passé avec un idéal de justice. Si Giorno se démarque par une ambition noble, son caractère reste parfois un peu trop lisse, en contraste avec des personnages comme Joseph ou même Jotaro, qui avaient une présence plus imposante. La dynamique de Vento Aureo repose sur le voyage de Giorno et de son équipe à travers l'Italie, ce qui offre des paysages et des décors intéressants. Cependant, cette approche linéaire, presque un "road trip", tend à rendre l'histoire moins riche en rebondissements.

L'un des aspects que j'ai trouvés lassants dans cette partie, c’est la redondance des combats. Comme sur la partie 3... Alors que la série est réputée pour ses batailles stratégiques et créatives, ici, ils finissent par perdre en intensité.

Le schéma devient prévisible : nouvelle destination, nouvel ennemi, nouveau stand. Bien que certains combats soient innovants et tirent parti de la créativité de JoJo, le côté systématique des affrontements m'a donné l'impression d'une lassitude, comme si l'aventure avançait en mode automatique.

Le groupe de héros avance, puis soudainement, l'un d'entre eux, vois un requin nager dans son café... Puis va s'en suivre des disputent à base de:

-Non je ne te crois pas

-C'est certainement une attaque de stand

-Attendons de voir

Mais bon sang... Vous avez tous des pouvoirs surnaturels bizarres, vous vous savez pris en chasse évidement que c'est une attaque, arrêtez de vous étonner à chaque fois.

D'un autre côté, l'antagoniste Diavolo apporte une réelle tension, surtout avec son stand terrifiant King Crimson. La complexité de Diavolo, mêlant angoisse existentielle et pouvoir quasi divin, fait de lui un adversaire redoutable, même si son développement reste parfois un peu obscur. Le mystère autour de sa double identité et l'ambiguïté de son pouvoir viennent compenser la répétition des autres éléments du récit.

Encore une fois, un méchant qui mérite notre attention et surtout un retour de l'univers de Jojo qui commence à lier les parties entre elles! L'origines des stands et leurs exploitations m'a terriblement intrigué et l'auteur laisse de grosses zones d'ombres, tous en étant aussi bien généreux sur les révélations pour nous laisser rêver.

En somme, Vento Aureo conserve une part de la magie propre à JoJo's Bizarre Adventure, notamment grâce à son esthétique unique, ses moments de pure folie créative et la tension dramatique autour de Diavolo. Mais pour moi, cette partie a souffert d'une fatigue narrative, et l'équilibre entre le développement des personnages. Cela reste une bonne suite pour ceux qui apprécient l'univers de JoJo, mais elle manque un peu de l'éclat des arcs précédents.