Blast fait partie de ces œuvres qui passionnent ou irritent, mais ne laissent personne indifférent. Chez moi, ça marche plutôt bien. Manu Larcenet manie la pleine page à merveille, rythmant ainsi un album qui frappe. Très fort. L'efficacité est de mise. L'agonie du père, la première nuit en forêt, et surtout, surtout, le Blast, que l'on se met à attendre, presque autant que l'ami Polza. L'utilisation des dessins d'enfants, c'est une grande idée. De la couleur dans tout ce gris, ça fonctionne toujours bien. Le personnage quant à lui est grand de laideur et de décalage. On part loin tout en conservant quelque part un ancrage terrestre : je n'ai pas décroché.