Adolescent, j'étais fan de GTO, son humour, l'expression folle des personnages, les sujets de société sensibles, la critique sociale d'un Japon pas si idéal et un héros extraordinaire : Onizuka. Et j'ai été assez surpris de voir il y a quelques années le retour du voyou/prof alors que la série originale se concluait plutôt bien. Malheureusement, le filon a déjà été trop exploité.
Onizuka est donc de retour, mais à Shonan, ville de ses débuts, et les personnages principaux de la série précédente ne font que des apparitions éclair pour faire plaisir aux fans, entre Uchiyamada qui apparait en vacances avec sa famille et son chien Onizuka pour quelques séquences plutôt rigolotes ou Kanzaki et d'autres élèves qui font une apparition-éclair au début.Mais les nouveaux personnages ne sont pas bien originaux, entre les adolescents du pensionnat qu'on pourrait tous rattacher à des personnages du collège de Tokyo ou l'animatrice dévouée qui admire un peu Onizuka (comme Azuza Fuyutsuki), ils semblent tous n'êtres que de pâles redites, autant dans leur caractère que dans leurs péripéties ou problèmes profonds. Entre une fille qui déteste les adultes parce que son père ne s'occupe pas d'elle, un gamin en conflit avec son beau-père ou un autre qui s'enferme dans ses jeux vidéo pour palier à son malheur, on n'est même plus forcément touchés par ces problèmes, peut-être parce que j'ai grandi et que je n'ai plus l'âge des protagonistes, peut-être aussi parce que la recette finit par manquer d'originalité, de renouvellement.
Et ça se prolonge dans les péripéties vécues donc, avec toujours autant de situations abracadabrantesques résolues par le courage et l'humanisme d'Onizuka, déjouant les pièges des voyous du coin, des pervers et même des Yakuzas, dans des situations plutôt rigolotes, mais qui se résument souvent au final par de la baston bête et méchante et un moment pseudo-philosophique supposé amener l'adolescent égaré à changer son comportement du tout au tout. Avec même parfois des morales un peu douteuses sur l'honneur et sur le besoin d'un homme de se déchainer avec ses poings quand il est en colère, héritage de Young GTO/Shonan Junai Gumi sans doute.
Bref, GTO Shonan 14 Days, ça ressemble à GTO tout court, on y retrouve la même structure narrative, le même type de personnages, le même type d'histoires et de morales, mais le tout est bien plus fade, prévisible et sans doute bien moins intéressant. Ou alors je suis devenu un vieux con.