Il s'appelait Ptirou (2017)
Ptirou, c'est Spirou ! ou Spirou, c'est Ptirou. Comme on veut. En fait, Yves Sente s'est intéressé à l'inspiration de Rob-Vel, créateur du personnage de Spirou pour Dupuis en 1938 (avec la...
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le 26 nov. 2017
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BD franco-belge de Yves Sente et Laurent Verron (2017)
Tout commence comme un joli conte de Noël raconté par tonton Paul au coin du feu à trois bambins (dont une moutarde qu'on a envie de gifler dès sa première intervention) censé nous raconter l'histoire d'un mousse orphelin qui inspira le personnage de Spirou, le groom le plus célèbre de la bande-dessinée ! Le postulat de départ a de quoi faire saliver ! Le pari est à moitié réussi en ce qui me concerne.
Autant être honnête, j'ai trouvé que le dessin était très élégant, très beau alors qu'il aurait pu faire vieillot avec ce trait et ces couleurs surannés, ces visages parfois disproportionnés... C'est vraiment ce qui m'a accroché dans l'album, et qui sauve pas mal l'ensemble. (Le voyage en avion à New-York, bien qu'inutile au scénario, est tout simplement magnifique !)
Ptirou, le personnage principal, débrouillard et obstiné, bagarreur est terriblement attachant avec sa mèche rebelle, mais c'est bien le seul qui as retenu mon attention dans cet ersatz de Titanic et du Journal d'un Ingénu : les personnages secondaires aux gueules caricaturales (Clark Cable, Einstein...) existent à peine puisqu'ils se cantonnent à un seul trait de caractère chacun. L'histoire principale sur le parcours du mousse est intéressante mais elle se double d'une sous-intrigue sociale peu palpitante (les grèves des marins dans les années 30 expédiée en fin d'album) et d'un Whodunit sans suspens autour de "mais qui a volé les médocs de la gamine" résolu par un rebondissement tellement capillotracté que c’en était ridicule. Cette histoire de tiroir qui s'ouvre et de couverture qui se coince... fallait oser. (Surtout au vu de la conséquence tragique que cet indicent provoque...)
Oui, oui Ptirou meurt à cause d'une couverture coincée dans un tiroir...)
Reste une fin, jolie, mélancolique et pudique qui évacue un peu trop rapidement le personnage de la jeune fille (une phrase !) mais qui recolle bien au début de la BD avec cet aspect conte de Noël assumé et répond à la promesse de départ sur les origines de Spirou sans en rajouter dans le fan-service facile (ou on aurait appris que Ptirou avait un ami qui adorait les noisettes qu'on appelait Spip, le bateau n'est pas baptisé "le Seccotine" - oui, oui j'avoue que c'est le travers que j'imaginais trouver !)
Créée
le 24 nov. 2017
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D'autres avis sur Il s'appelait Ptirou - Une aventure de Spirou et Fantasio, tome 12
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