Indien vaut mieux que deux, tu l'auras...

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Accaparé par les commentaires nombreux que je fais dans SC, mais aussi d'autres travaux d'écriture, (peut-être atteint aussi d'un soupçon de procrastination) je n'avais pas encore lu cet opus des tuniques bleues qui attendait son tour d'être lu...

Parvenu enfin en haut de la pile des dossiers en retard (il y en a d'autres) , j'ai donc pu me délecter de cet ancien opus signé Cauvin, sachant déjà que l'ami Raoul homme de l'art et un de mes scénaristes préféré, avait jeté l'éponge dans l'écriture de cette série initiée par Salverius lui ayant valu le paradis des dessinateurs de petits mickeys..

Peut-être usé, laminé car le thème de la guerre de sécession était aussi ambitieux que difficile : la période et les récits potentiels sur le sujet étaient très limités et il fallait tout le génie inventif et les recherches biographiques abouties d'un perfectionniste pour s'affronter à ce genre de récit..

Déjà, même Willy Lambil avait raté l'envol de sa série des Sandy dans Spirou en prenant pour "faire valoir" un kangourou, à la place d'un écureuil pour Spirou, ou un chien pour Tintin... Comme on voit rarement un kangourou dans le métro parisien (ou un autre) ça limitait déjà le décor à l'Australie. D'autant qu'il marche sur sa queue comme un pou sur la tête alors que le marsupilami en fait bien plus avec la sienne.

Certaines séries à cause de leur étroit domaine d'intervention sont du reste souvent vouées à la disparition comme ce fut le cas du "Sammy" du même Cauvin (si ma mémoire est bonne) dont le dessinateur d'origine décédé ne trouva qu'une relève éphémère...

Beaucoup de dessinateurs souffrent aussi eyt se sentent frustrés de ne pas avoir créé eux-même leur personnage... Spirou naquit avec son écureuil des mains de RobVel, pendant la guerre Jijé ajouta au petit groom un comlice du nom de Fantasio, Franquin fut encore bien plus prolifique avec le comte, le maire de Champignac, Seccotine et bien d'autres, mais souffrait de cette figure imposée qui l'aura épuisé...Il créa Gaston bien bien moins ambitieux : un personnage auto-biographique. Franquin cédait-il à la facilité, à une convalescence... ou l'attente d'un second souffle après avoir atteint le nec plus ultra de la créativité ès BD, au point de susciter l'admiration de Hergé lui-même...

Cet album est dans le même ton que les autres et Blutch est cuisiné à toutes les sauces ! Un chef de tribu indienne "Loup Gris" s'inquiète de savoir pourquoi il n'a toujours pas fait de papoose à sa squaw : la belle Amélie fille du colonel Appeltown ! Ben bon sans mais c'est bien sûr : parce qu'avec le sergent Chesterfield ils doivent remplir leur mission : ramener des chevaux frais au capitaine Stark qui, pour charger avec sa troupe, ne dispose que d'une vieille carne asthmatique.

Et que le prix au kilo du filet de cheval est particulièrement victime d'inflation : il faudra en voler aux indiens !

Profitez-en, il n'est pas si courant dans cette série d'y voir des femmes : l'armée c'est une affaire d'hommes, comme les sous-marins... C'est un peu comme dans les films de cow-boys ou indiens, ou encore autres westerns ou courses automobiles de F1... Je suis d'ailleurs un petit verni : j'ai un nu féminin et très chaste de Willy Lambil ! Je ne suis pas vendeur !

Côté papoose, faudra encore attendre ! Le numéro cent ?

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02.04.2024-




270345
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le 2 avr. 2024

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