Ce deuxième volume de Tom Strong confirme la mécanique singulière de la série : un hommage vibrant aux pulps et aux comics d’aventure du XXe siècle, filtré par l’intelligence narrative d’Alan Moore. Ici, l’auteur continue de déployer une structure en récits courts, chacun explorant un pan différent de la vie du héros — son enfance à Attabar Teru, ses confrontations avec des menaces rétro-futuristes, ou encore ses relations avec sa famille et son entourage de héros secondaires.
Ce tome brille surtout par sa variété : Moore passe d’un pastiche de science-fiction old school à une parabole morale, puis à un récit presque parodique, sans jamais perdre le fil de son univers. Cette diversité donne une lecture ludique et généreuse, même si elle crée aussi une forme d’inégalité entre les chapitres : certains touchent juste, d’autres ressemblent davantage à des exercices de style brillants mais un peu creux.
Graphiquement, Chris Sprouse demeure impeccable. Son trait clair, propre et précis est un écrin parfait pour ce mélange de nostalgie et de modernité. Il donne à chaque aventure une lisibilité exemplaire et une élégance intemporelle — une qualité rare dans un univers volontairement “à facettes”.
Résumé
Un volume riche, amusant, inventif, mais parfois trop fragmenté.
⚙️ Une célébration du pulp, brillante et maîtrisée, qui avance plus par charme que par émotion.