Avec Soli Deo Gloria, Jean-Christophe Deveney et Édouard Cour signent une œuvre ambitieuse, à la croisée du mysticisme et de la fresque historique. Le récit plonge dans une Europe baroque hantée par la foi, la création et la folie, portée par un dessin somptueux d’Édouard Cour, tout en volutes et en textures spirituelles. Visuellement, c’est une expérience singulière, presque hypnotique, où chaque planche semble respirer la peinture ancienne.
Mais sous cette beauté formelle, la narration se perd. L’ésotérisme du scénario étouffe l’émotion, les dialogues s’alourdissent, et la densité symbolique finit par diluer l’enjeu humain. On admire plus qu’on ne ressent — comme face à une œuvre d’art qu’on contemple sans parvenir à s’y attacher.
Résumé : Un objet graphique fascinant mais désincarné, trop cérébral pour réellement émouvoir.
🕯️ Un sublime vitrail… derrière lequel la lumière peine à passer.