Jabberwocky
6.5
Jabberwocky

Manga de Masato Hisa (2006)

Bon, le pitch à base de dinosaures est clairement pas glamour et le dessin plutôt spécial, mais Jabberwocky est de l'auteur de Area 51 qui a été une bonne surprise...


Comme je l'ai dit le pitch est bizarre et le dessin spécial, mais j'ai appris à passer au-dessus de ce genre de trucs.
J'attaque le récit, c'est dynamique, rythmé et plutôt bien foutu.
L'action se déroule dans une pseudo Angleterre Victorienne (+-1880) ce qui permet à l'auteur de créer une ambiance délicieusement rétro...
Dès les premières pages, avec l'explication des armoiries russes où à la mention de Dorian Gray, ce manga éveille ma curiosité.


Rapide présentation musclée de Lily Apricot, notre héroïne accro à la bouteille et après une phase d'action, un brin d'explication sur le pourquoi du comment des dinosaures. Explications à base de survie, pactes, sociétés secrètes et tout le toutim...
Un brin cappilo-tracté pour certains, mais bon ça ne gêne pas vraiment l'histoire.
La première affaire s'étale sur 165 pages pour deux chapitres. Elle introduit parfaitement (bien que succinctement) les personnages, lieux etc,


Deuxième affaire et bim ! Nouvelle mention de personnage connu: Nicolas Tesla !
Et on enchaine avec Galilée ou Le comte de Monte-Cristo...
En gros, l'auteur prend un fait (historique, littéraire ou autre) et imagine une histoire "à sa sauce" autour. Les dinosaures n'étant qu'un prétexte pour développer un univers et des histoires totalement barrés avec. Le titre du manga est d'ailleurs tiré d’un célèbre poème de Lewis Carroll, Jabberwocky qui apparaît à l’origine dans le roman De l’autre côté du miroir (1871).
Et ça fonctionne plutôt bien, les dinosaures pourrait être des extraterrestres, des robots ou de Pokémons mutants ça marcherait pareil, les spécificités reptiliennes en moins ^^ On y trouve de l'action, des bonnes intrigues et un ton délicieusement décalé...
Pour nous aider à comprendre les nombreuses références, des pages de « Glossaire technique » prennent place en fin des chapitres.
L'univers est totalement décalé , les persos plutôt très spéciaux mais le tout forme un ensemble réussi et original.


Le dessin en aplat de noir et blanc est très particulier et contribue pleinement à l'atmosphère du manga. Dessin qui rappelle un peu le travail de Atsushi Kaneko (Soil, Wet Moon).
Et au vue de tous les aplats de noirs, ça doit lui couter une blinde en encre de chine :D
Le tout étant, faut l'avouer, joyeusement foutraque, avec un découpage un peu anarchique et donc par moments relativement difficile à décrypter...
Ici pas questions de passer d’une page à l’autre car en plus des nombreux dialogues il faut découvrir et décrypter des pages chargées, parfois même trop chargées...
L'auteur nous offre une approche de lecture différente en quelque sorte.


Rien à dire sur l'édition, on est dans du Glénat classique et connu (type Berserk ou Gunmm Last Order)
En gros une découverte originale et sympa mais qui ne plaira sans doute pas à tout le monde par son coté décalé et sa trop grande originalité.


Découvrir les premières pages : Glénat

Lupin_the_third
8
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Créée

le 18 août 2015

Critique lue 424 fois

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Lupin_the_third

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