Journal d'un prof à la gomme
6.8
Journal d'un prof à la gomme

BD (divers) (2024)

instantané d'échec et de retour sur ce qu'on veut vraiment

Ou comment un apprenti prof comprend rapidement qu'il n'est pas fait pour cela. Petit détail : il a un plan B si ça ne marche pas, il est prof d'arts plastiques en école primaire et donc il n'a pas la même classe toute la semaine, bref, un cas très particulier, mais comme toutes les trajectoires évidemment.


Plusieurs choses qui à mon avis sont très justes : le fait que l'on bosse pour des enfants qui sont formidables de chaos et de surprise - faut aimer - , et que rien ne se passe forcément comme on le souhaite... ; et la solitude des débuts de carrière, cette injustice de faire entrer des débutants sans aucun accompagnement réel est toujours un des plus gros scandales de la détérioration des services publics voulus par les gouvernements se succédant depuis des décennies : pas de temps suffisant pour avoir un retour sur ce qu'on fait, aucune marge d'apprentissage sur les corrections d'attitudes ou méthodes à faire, une solitude incroyable face à des publics tellement divers... C'est un métier dont l'apprentissage est long, c'est donc d'autant plus absurde de se dire "que tout coule de source de manière simple et facile dès le début parce que c'est une vocation" (ou autre motif sorti du chapeau)... et ensuite certains font mine de ne pas comprendre la désaffectation du métier ou les fatigues des enseignants, et je parle même pas de ce repris de justice qui récemment a publiquement dit, par exemple, qu'avoir une classe de maternelle c'était un gros boulot de feignasse parce qu'il n'y a pas de copies à corriger... mais cette réalité de premières années imposées comme des purges mentales et physiques existe depuis si longtemps que le fait de lire ce récit aujourd'hui me rend (encore un fois) bien furax. Parce qu'on sent que l'auteur aurait pu être un prof formidable. Donc, oui, comment ça se fait, oh la la, que plus personne ne veuille faire ce métier de paresseux avec trop de vacances hein ? Bon, j'arrête, je m'énerve (autre trait professionnel, L.O.L.).

Claudeuh
6
Écrit par

Créée

le 2 déc. 2024

Critique lue 6 fois

Claudeuh

Écrit par

Critique lue 6 fois

Du même critique

Coup de tête
Claudeuh
5

j'aime pas le foot

et en plus je connais très bien la vie des petites villes "pas de Paris" ; donc nous avons un film sur le foot dans une petite ville "qui n'est pas Paris", réalisé évidemment par un parisien,...

le 16 nov. 2023

4 j'aime

La Nuit du 12
Claudeuh
8

le silence des morts

Tout ce vide dans ce film… qui se passe dans une région, et deux villes que je connais bien. Moll a su aussi capter cette ambiance à la fois aérée et lourde, écrasante de la vallée de la Maurienne ou...

le 12 juin 2025

3 j'aime

The Gorge
Claudeuh
2

Deux sur dix

Bluette avec plein d’armes. Des gentils méchants. Des assassins gentils. Des victimes, des guerres. Avances rapides. Vide. Clichés. Ennui.

le 16 févr. 2025

3 j'aime