Les tomes des carnets de Tetsuya Chiba se suivent... et se font rattraper par l'actualité. En effet, au milieu de ses souvenirs, l'auteur, 81 ans au moment de l'action, s'aperçoit que le Covid est en train d'envahir le monde (ainsi que le japon) ce qui met à mal sa vie quotidienne.
C'est toujours raconté d'un ton très léger et pour le coup, si les trois premiers tomes suivaient une sorte de chronologie (entrecoupée de récits de vie quotidienne) ici, il ne s'embarrasse plus trop et raconte des épisodes épars : comment sa maison abritait tout un tas d'assistants et de gens bossant ensemble, comment il a raconté une histoire où on héroïne se rebellait (et la réaction des lectrices) et comment tout le monde fumait et buvait durant les années 50 à 70 au japon.
Vu l'âge qu'il a, Chiba nous raconte aussi ce que c'est de vieillir petit à petit : perdre l'audition, faire des parcours de plus en plus fréquent à l'hôpital, mais c'est raconté avec une sorte de jovialité un peu insouciante. (Lui qui a fait tout un chapitre sur son anxiété, et qui raconte que le japon est le pays où les gens passent leur temps à être soucieux pour tout.)
J'espère vraiment qu'il pourra tenir un crayon jusqu'à ses 90 ans, tant ça reste vraiment chouette à lire une fois par an.