Classé parmi les titres les plus populaires et présenté comme l’héritier de shonen de renom dès sa parution au Japon, Kagurabachi était attendu à sa sortie en France. Le héros est Chihiro, fils et apprenti d’un forgeron tué par des sorciers venus lui voler 7 katanas spéciaux. Le jeune adulte part donc en quête de vengeance. Le lecteur apprend ces événements suite à des ellipses dans la narration qui livre peu à peu l’intrigue, le scénario parvenant fort bien à titiller notre curiosité. Le récit est classique et répond aux codes du shonen : combats dantesques, héros résilient devant se surpasser, antagonistes arrogants, quête avec des « artefacts » magiques qui pourrait changer la face du monde… Par contre, ce titre se démarque par une galerie de personnages qui changent d'un héros plutôt stoïque : compagnon décontracté et protecteur, père étourdi mais doué, alliée extravertie ou encore chef ennemi malaisant. De plus, le traitement graphique présente des séquences de combats enlevées et fluides dans un noir et blanc soigné. Si la violence est présente et abrupte, le scénario pose bien les bases de l’histoire avec un certain suspense. Il dévoile au compte-goutte les enjeux afin de donner envie de connaître la suite et voir si le héros est mieux développé, lui qui ignore encore tout de son potentiel. Un shonen efficace qui plaira assurément aux amateurs du genre.